Fin de l'enquête sur les tueries de Merah en 2012

Mohamed Merah
Mohamed Merah © FRANCE 2 / AFP
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CB avec AFP , modifié à
Après trois ans d'enquête, trois personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont le frère aîné du tueur, Abdelkader Merah, pour complicité d'assassinats.

Après trois ans d'enquête, le dossier Merah est bouclé. Les juges antiterroristes ont mis un terme vendredi à leurs investigations sur les assassinats de Mohamed Merah. Entre le 11 et le 19 mars 2012, le "tueur à scooter" avait tué, au nom du djihad, sept personnes à Toulouse et Montauban.

Trois mises en examen. Dans ce dossier, trois personnes sont mises en examen, dont le frère aîné du tueur, Abdelkader Merah, pour complicité d'assassinats. "Nous n'avons cessé de dire que cette famille était un clan qui s'est transformé en groupe terroriste. Abdelkader Merah semble être associé de bout en bout au schéma qui a conduit aux attentats de Toulouse et Montauban", a encore affirmé Me Patrick Klugman. Dans ses auditions, Abdelkader Merah a toujours nié avoir eu un rôle dans les tueries commises par son frère.

Les deux autres mis en examen sont Fettah Melki, soupçonné d'avoir fourni un gilet pare-balle et un pistolet mitrailleur Uzi à Mohamed Merah. Mohamed Mounir Meskine, lui, est soupçonné d'avoir participé au vol du scooter utilisé ensuite par le tueur pour commettre ses crimes. Les deux suspects nient avoir eu connaissance des projets d'attaques du tueur. Le second a été remis en liberté en 2013.

"Il n'est que temps de juger". "Il n'est que temps de juger les complices de Mohamed Merah", a réagi l'un des avocats de la famille Sandler, Me Patrick Klugman. "C'est une étape importante de la procédure dont nous espérons que cela se traduira par le renvoi devant une cour d'assises de ceux qui ont été identifiés comme des complices potentiels de Mohamed Merah, au premier rang desquels évidemment Abdelkader Merah", a déclaré l'avocat.

Emotion en France. A l'époque, les assassinats avaient provoqué une immense émotion en France. Le 11 mars 2012, Mohamed Merah avait abattu le militaire Imad Ibn-Ziaten, 30 ans, sur un parking à Toulouse. Quatre jours plus tard, à Montauban, trois militaires d'un régiment de parachutistes étaient à leur tour pris pour cible, dont deux mortellement, Abel Chennouf, 25 ans, et Mohamed Legouad, 23 ans.

Le 19 mars, le tueur faisait quatre autres victimes dans une école juive de Toulouse, Jonathan Sandler, 30 ans, et ses deux fils, Arié et Gabriel, 5 et 3 ans, ainsi qu'une fillette, Myriam Monesego, 8 ans. Mohamed Merah avait ensuite été localisé et le siège de son domicile avait démarré le 21 mars à l'aube. Le lendemain, il avait été tué par les policiers du RAID qui avaient investi son appartement et sur lesquels il avait ouvert un feu nourri.