Essonne : deux policiers "sérieusement blessés" par des cocktails Molotov

Deux voitures de police ont été prises à partie par un groupe d'agresseurs.
Deux voitures de police ont été prises à partie par un groupe d'agresseurs.
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avec agences , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "condamne avec la plus grande fermeté ces actes d'une extrême gravité".

Deux policiers ont été "sérieusement blessés" samedi par une dizaine de personnes qui ont lancé sur leur véhicule des cocktails Molotov à Viry-Châtillon dans l'Essonne, vers 15 heures, a-t-on appris de source policière. Deux autres policiers ont également été blessés, moins gravement.

"Ils souffrent d'importantes brûlures". "L'équipage qui se trouvait dans un véhicule de police était chargé de la surveillance d'une caméra vidéo près d'un feu rouge à Viry-Châtillon. Une dizaine d'individus s'en sont pris à eux avec des jets de cocktails Molotov. On a deux policiers sérieusement blessés", a indiqué cette source. Les assaillants ont brisé les vitres de la voiture de police, jeté les cocktails Molotov à l'intérieur de l'habitacle et, selon une autre source policière à Europe 1, ont pesé de tout leur poids sur les portières pour empêcher les agents de sortir de la voiture. Les policiers "souffrent d'importantes brûlures et ont été conduits dans un hôpital parisien", a ajouté une source policière. 

D'autres policiers arrivés en renfort dans une deuxième voiture "ont essuyé eux aussi des jets de cocktails Molotov", a poursuivi la source policière. Ils ont été "légèrement blessés et très choqués, et évacués vers un centre hospitalier". D'importants renforts policiers ont été envoyés sur place. A ce stade, aucune interpellation n'a été opérée, selon la source policière.

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"On a affaire à des assassins". Ces violences sont survenues dans la cité de La Grande Borne, à un feu rouge qui a été longtemps le théâtre de vols à la portière avec violence. Depuis plus d'un an, la mairie tente de reprendre le territoire aux agresseurs à ce carrefour dit "du Fournil" - du nom de la boulangerie voisine - et y a dans ce but installé une caméra de vidéosurveillance, que les policiers attaqués étaient chargés de surveiller. "On a affaire à des assassins mais nous travaillons de concert avec l'État. Cette attaque va accélérer les choses. La prochaine étape, c'est d'aller à l'intérieur de la Grande Borne pour faire cesser tous ces trafics car c'est bien ça que la caméra dérange", a déclaré le maire Jean-Marie Vilain (UDI).

"Des actes d'une extrême gravité". Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "condamne avec la plus grande fermeté ces actes d'une extrême gravité, car portant atteinte à l'intégrité physique de policiers dans l'exercice de leurs fonctions de protection de la population". Manuel Valls a condamné cette agression "d'une grande lâcheté", jugeant que "des actes aussi intolérables appellent des sanctions exemplaires". "Les auteurs de ces attaques seront poursuivis sans relâche et traduits en justice. Au moment où les forces de l'ordre répondent avec courage aux menaces auxquelles notre pays est confronté, des actes aussi intolérables appellent des sanctions exemplaires", a assuré le Premier ministre dans un communiqué. François Hollande a également appelé à retrouver et condamner les auteurs de l'agression, qu'il a jugée "inqualifiable et intolérable".