Le scénario est digne d'un film. Deux hôtesses d'Air France ont été arrêtées il y a une semaine dans une affaire de drogue. Elles sont soupçonnées d'être les passeuses d'un trafic de cocaïne entre la Guadeloupe et la métropole.
Réseau familial. Le trafic était loin d'être occasionnel et a été démantelé par la brigade des stups de la police judiciaire parisienne. Au cours de plusieurs perquisitions dans cette filière qui fonctionnait depuis plus d'un an, 36 kilos de cocaïne et 110.000 euros en liquide ont été retrouvés. Ce mélange d'une filière antillaise et d'un réseau familial a été remonté par les enquêteurs. L'enquête a permis d’interpeller six personnes en Seine Saint-Denis et dans le Val d'Oise. Toutes appartiennent à la même famille et ont été mises en examen.
Parmi ces six personnes, deux hôtesses de l'air d'Air France basées à Pointe-à-Pitre. Selon nos informations, l'une d'entre elles n'effectuait que des liaisons régionales vers Miami ou la Guyane et a été remise en liberté sous contrôle judiciaire. L'autre a en revanche été placée en détention provisoire. Elle effectuait de fréquents allers-retours entre la Guadeloupe et Paris Orly. L’enquête étant toujours en cours, il est impossible de savoir à quelle fréquence elle transportait de la cocaïne, ni comment et en quelle quantité.
Air France veut rassurer. Contactée par Europe 1, l'entreprise Air France se refuse à tout commentaire, mais tient tout de même à rassurer ceux qui s'inquiéteraient : il est beaucoup plus facile d'introduire de la drogue dans un avion que de l'explosif ou des armes. Les contrôles aux rayons X sont en effet configurés pour ce type d'objets, et non pour la poudre blanche.