Lille : une mère et son fils tués dans l'effondrement d'une maison

Le chef des secours a évoqué la "vétusté" du bâtiment.
Le chef des secours a évoqué la "vétusté" du bâtiment. © EUROPE 1/LIONEL GOUGELOT
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avec Lionel Gougelot et AFP , modifié à
DRAME - Une maison, occupée par une femme d'une trentaine d'année et un enfant en bas âge, s'est effondrée lundi soir. Ils ont été retrouvés morts.

L'info. Une maison d'habitation s'est effondrée, lundi soir à Lille, tuant une mère et son enfant. La femme, âgée d'une trentaine d'années, et un enfant de trois ans étaient les occupants habituels de cette petite maison d'un étage, qui s'est effondrée vers 18h30, à Fives, quartier populaire de Lille, dans l'Est de la ville. Ils ont été retrouvés morts, dans les décombres, après plusieurs heures de recherches. "Ils sont tous les deux décédés", a déclaré en fin de soirée Frédéric Delcroix, directeur de permanence du service d'incendie et de secours (Sdis).

"Ma tante habitait là depuis un mois avec son petit", a déclaré à l'AFP Mohamed Bouraki, neveu du propriétaire de la maison et père de l'enfant, actuellement en déplacement au Maroc. "La porte était entrouverte. Elle la laissait souvent entrouverte pour que le petit puisse jouer dehors", a-t-il expliqué avant la découverte des corps, s'accrochant alors à une "lueur d'espoir".

La vétusté mise en cause. Selon les témoignages et appels au secours, aucune explosion n'a été entendue avant ni au moment de l'effondrement. "J'ai eu l'impression que c'était un camion qui passait. J'ai levé la tête, et j'ai vu la maison qui s'effondrait", a raconté Marie, la voisine, au micro d'Europe1. "Quelques personnes ont défoncé la porte pour voir s'ils pouvaient entrevoir quelque chose, mais ils ont vite reculé à cause des risque d'effondrement", a-t-elle précisé

"Il n'y a pas de gaz et il n'y a pas d'explosion", a confirmé Frédéric Delcroix, qui a évoqué la "vétusté" du bâtiment et selon qui les opérations de recherche risquaient d'être longues, en raison des précautions à observer. La maison avait été "fragilisée" dans le passé et un étaiement avait été posé dans les années 1990, selon Frédéric Delcroix.

"Beaucoup d'affaires d'immeubles insalubres dans ce quartier". La femme et l'enfant habitaient l'appartement au premier étage au-dessus d'un café. "La maison avait été renforcée dans les années 1990, quand une voiture était rentrée dans le café au coin", a expliqué la maire de Lille Martine Aubry, présente sur place. "On a beaucoup d'affaires d'immeubles insalubres dans ce quartier, mais aucune procédure n'était en cours pour celle-ci", a-t-elle ajouté.

"La maison d'à côté avait été démolie [suite à l'accident de voiture], ça montre déjà une certaine fragilité", a souligné au micro d'Europe1 le directeur de permanence du service d'incendie et de secours. "Les étais ont tenus, ils avaient plus de vingt ans, jusqu'au moment où l'intérieur à lâché", a précisé le chef des secours.