Mort du fondateur de la BRI, l'antigang parisien

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Les hommes du Raid, du GIGN et de la BRI, lors d'une répétition du défilé du 14 juillet vendredi.
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J.R avec AFP , modifié à
François Le Mouël s'est éteint lundi, à l'âge de 88 ans.

Le fondateur de la BRI, l'antigang de la police judiciaire parisienne, est décédé des suites d'un accident survenu vendredi à Joinville-le-Pont, dans le Val-de-Marne. Il a été écrasé par un camion près d'un passage piéton, a-t-on appris lundi de sources policières. François Le Mouël, 88 ans, traversait "à proximité d'un passage protégé quand un camion a redémarré au feu vert, sans faire attention, et lui a roulé sur les deux jambes", a indiqué une source policière, confirmant une information du parisien.fr. Grièvement blessé, l'octogénaire avait été placé sous coma artificiel à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, où il est décédé.

Un service prestigieux. Retraité de la police en 1987, François Le Mouël avait terminé sa carrière au sein de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), dont il fut le premier responsable à partir de 1984. La victime a également marqué l'histoire de la police judiciaire parisienne en fondant en 1964 la Section de recherche et d'intervention -devenue Brigade de recherche et d'intervention (BRI) en 1967-, un service prestigieux mis en place pour contrer à l'époque une fièvre de braquages et d'enlèvements.

"Un grand policier" pour Bernard Cazeneuve. Les policiers de la BRI se sont dernièrement illustrés lors des attentats de janvier et leur assaut à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où le terroriste Amédy Coulibaly avait pris en otage plusieurs clients et employés du magasin, tuant quatre d'entre eux, tous juifs. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a salué lundi soir dans un communiqué "la mémoire d'un grand policier qui a marqué l'histoire du ministère de l'Intérieur".