Affaire Bygmalion : trois ex-cadres de l'UMP en garde à vue

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
JUSTICE - Eric Cesari, Fabienne Liadze et Pierre Chassat ont été mis en garde à vue jeudi dans le cadre de l'affaire Bygmalion.

Eric Cesari, ancien directeur général de l'UMP, Fabienne Liadze, ex-directrice des affaires financières du parti et Pierre Chassat, ex-directeur de la communication de l'UMP, "ont été interpellés à leurs domiciles ce matin", jeudi. Ils ont été, selon une source proche du dossier, mis en garde à vue à l'office anti-corruption de Nanterre, dans le cadre de l'affaire Bygmalion. 

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Cesari, ancien directeur général de l'UMP. Eric Cesari est l'ancien directeur général de l'UMP. Il a été nommé en 2008 à la tête de l'administration de l'UMP. Surnommé "l’œil de Sarko" ou encore "l’œil de Moscou" au siège du parti, il était jugé proche de l'ancien président de la République. Dès l'arrivée à la tête de l'UMP du triumvirat d'Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, il a été suspendu sans traitement.

Il confiait au magazine L'Expressen juillet 2014 qu'il n'avait "participé à aucune réunion consacrée aux comptes de campagne" de la campagne de 2012. Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Copé à l'UMP, a pour sa part déjà évoqué une réunion en présence d'Eric Cesari, au printemps 2012, au cours de laquelle le système de ventilation des dépenses de la campagne avait été arrêté. 

Fabienne Liadze, ex-cheville ouvrière des comptes de l'UMP. Fabienne Liadze était, lors de la campagne présidentielle de 2012, la directrice des affaires financières de l'UMP. Elle était notamment l'interlocutrice de Bygmalion. Selon des sources citées par le JDD, elle aurait tenu une double comptabilité.

Fabienne Liadze a aussi été mise en cause par Jérôme Lavrilleux.

Pierre Chassat, signataire des prestations de Bygmalion. Pierre Chassat était, pour sa part, directeur de la communication de l'UMP, ainsi que directeur adjoint de cabinet de Copé. Egalement élu UMP de Levallois, il était la première personne à signer les prestations de Bygmalion. "Nécessairement, pour les engagements de dépenses bidon, Lavrilleux devait avoir au moins Chassat dans la confidence", pronostiquait auprès du JDD un membre de l'UMP.

Les chefs d'entreprise déjà mis en examen. Mercredi, Bastien Millot, Guy Alvès et Franck Attal, trois anciens dirigeants de Bygmalion, ont été mis en examen. Guy Alvès a reconnu devant le juge d'instruction sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de Nicolas Sarkozy. "Un dispositif aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré son avocat, Me Patrick Maisonneuve.

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