Attentats en Corse en 2012 : neuf nationalistes renvoyés aux assises

Les enquêteurs soupçonnent Pierre Paoli d'avoir été le chef du FLNC pour la Corse du sud à l'époque des faits.
Les enquêteurs soupçonnent Pierre Paoli d'avoir été le chef du FLNC pour la Corse du sud à l'époque des faits. © AFP
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avec AFP , modifié à
En 2012, des explosions avaient endommagé ou détruits des résidences secondaires de lîle. Les attentats avaient été revendiqués par le FLNC.

Neuf nationalistes corses, dont Pierre Paoli, membre du mouvement nationaliste Corsica Libera, ont été renvoyés devant la cour d'assises spéciale à Paris dans une enquête sur des attentats contre des résidences secondaires en 2012 revendiqués par le FLNC, le Front de libération nationale de la Corse, ont indiqué vendredi des sources concordantes.

L'enquête porte à l'origine sur deux "nuits bleues", des séries d'attentats à l'explosif perpétrées dans les nuits du 10 au 11 mai 2012 et du 7 au 8 décembre 2012 contre des résidences secondaires, et visant des villas appartenant à des continentaux. Le FLNC avait notamment revendiqué les actions de décembre, soit 31 faits, en dénonçant la spéculation immobilière.

Pierre Paoli suspecté d'être le chef du FLNC au moment des faits. Pierre Paoli, 63 ans, cadre du mouvement indépendantiste lors de son arrestation en février 2015, sept mois avant la victoire des nationalistes aux élections territoriales, a été renvoyé par le juge d'instruction le 10 août pour direction ou organisation d'un groupement terroriste, ont précisé des sources judiciaires et proches du dossier. Il n'est pas mis en cause pour une participation directe aux attentats mais les enquêteurs, qui disposent d'écoutes téléphoniques, le soupçonnent d'avoir été le chef du FLNC pour la Corse-du-Sud à l'époque des faits, ce qu'il conteste. Il est en détention provisoire.

"Paoli prône la fin de la violence politique". "Quand les débats publics s'ouvriront, tout le monde verra l'inanité de l'accusation. Pierre Paoli prône depuis des années la fin de la violence politique", a réagi son avocat, Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci. Le FLNC a annoncé fin juin 2014 son intention de déposer les armes et de sortir "progressivement de la clandestinité".