Affaire Grégory : "C'est criminel de jeter en pâture le nom d'un couple" quand "on n'a rien", selon l'avocat de Marcel Jacob

Me Stéphane Giuranna a déclaré qu'il allait demander la nullité de la mise en examen de son client, Marcel Jacob.
Me Stéphane Giuranna a déclaré qu'il allait demander la nullité de la mise en examen de son client, Marcel Jacob. © AFP
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avec AFP , modifié à
Me Stéphane Giuranna a déclaré vendredi qu'il allait demander la nullité de la mise en examen de son client, Marcel Jacob.

Me Stéphane Giuranna a estimé vendredi qu'il était "criminel" de "jeter en pâture le nom d'un couple", "quand on n'a rien", faisant référence à Jacqueline et Marcel Jacobmis examen vendredi pour enlèvement et séquestration suivie de mort dans l'affaire Grégory

"On a mis la charrue avant les bœufs". "On n'a aucun élément matériel, rien" à leur encontre, "on a mis la charrue avant les bœufs", a dénoncé Me Stéphane Giuranna devant la presse, au sortir du palais de justice de Dijon, précisant qu'il allait rapidement demander "la nullité de la mise en examen" de son client qui aurait dû seulement être placé sous le statut de témoin assisté selon lui. "On parle d'un homme et d'une femme qui auraient fait du repérage", explique l'avocat. "On dit aussi que l'homme portait une moustache. je pense qu'à ce moment-là, il faudrait arrêter toute la vallée de la Vologne, car dans les années 80, beaucoup d'hommes en portait", a encore ajouté Me Giuranna. 

"Aucun élément nouveau n'a été présenté". "On ne sait pas comment est mort Grégory et on met en examen", s'est-il exclamé. "Il fallait faire l'enquête avant d'arrêter" Marcel Jacob. Selon Me Giuranna, depuis que les gendarmes sont venus le chercher, son client "vit un cauchemar, il vient seulement de réaliser qu'il n'était pas dans un cauchemar". Pour l'avocat de Jacqueline Jacob, Me Gary Lagardette, qui conteste lui aussi la mise en examen de sa cliente, "aucun élément nouveau n'a été présenté" et "la conférence du procureur général a été particulièrement floue". Jacqueline Jacob "est exténuée, fatiguée, épuisée", a-t-il relevé. "Je lui ai conseillé de garder le silence pour éviter tout dérapage." L'enfant de 4 ans avait été retrouvé mort, pieds et poings liés, dans les eaux de la Vologne, le 16 octobre 1984.