Affaire du cercle Cadet : cinq nouvelles gardes à vue

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avec AFP , modifié à
Cinq personnes, dont trois en Corse, sont actuellement entendues dans cette enquête portant sur des soupçons de détournement de fonds. 

Les investigations autour du cercle Cadet se poursuivent. Cinq personnes ont été placées en garde à vue lundi, dont trois en Corse, dans l'enquête sur ce cercle de jeux parisien, qui porte sur des soupçons de détournements de fonds, a-t-on appris de source judiciaire lundi, confirmant une information de M6 et du Point.

Sept mises en examen à l'automne. En octobre dernier, suite à une première vague d'interpellations, le dirigeant du cercle Serge Kasparian avait été mis en examen avec six autres personnes, notamment pour abus de confiance, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, travail dissimulé et abus de biens sociaux. Parmi les personnes mises en examen figurait un ancien commissaire de police.

Des suspects âgés de 26 à 56 ans. Les cinq personnes interpellées sont âgées de 26 à 56 ans, a-t-on précisé. Trois sont interrogées en Corse et deux au service central des courses et jeux (SCCJ) du ministère de l'Intérieur. Dans ce dossier, des écoutes téléphoniques avaient mis les enquêteurs sur une autre piste, celle de matches de football truqués lors de la saison 2013-14 de Ligue 2 impliquant le club de Nîmes, dont Serge Kasparian était actionnaire principal.

Six personnes, dont Serge Kasparian, ont été mises en examen dans ce volet qui a donné naissance à une nouvelle information judiciaire pour corruption. Sur le plan sportif, le 20 mai, la rétrogradation de Nîmes a été annulée en appel. Serge Kasparian a lui été sanctionné de dix ans d'interdiction de licence.

Huit cercles ont fermé à Paris depuis 2008. Soumis à une législation souple et ancienne, les cercles de jeux, ont été secoués ces dernières années par plusieurs affaires retentissantes, comme celle du cercle Wagram qui avait mis en lumière l'implication du banditisme corse. Dans le dossier du cercle Aviation club de France, son directeur des jeux Marcel Francisci, figure de l'UMP en Corse-du-sud, a été mis en examen, ainsi que trois autres personnes, pour "travail dissimulé" et "abus de confiance" en septembre. 

Depuis 2008, huit cercles ont été fermés sur les dix que comptait Paris, le plus souvent d'autorité par le SCCJ. Le gouvernement a engagé une réflexion pour moraliser ce secteur, le fonctionnement des cercles en association de type loi 1901 favorisant les abus, selon différents rapports officiels. La création de casinos à Paris a cependant été écartée.