Accident de Puisseguin : "pas de dangerosité particulière" de la route, selon Alain Vidalies

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L.H. , modifié à
Le secrétaire d'Etat aux Transports a appelé à "s'en remettre aux conclusions des expertises" pour connaître les causes de la collision mortelle de vendredi.
INTERVIEW

Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat chargé des Transports, s'est rendu vendredi sur les lieux de la collision entre un autocar et un camion qui a fait 43 morts à Puisseguin, en Gironde. Interrogé par Nicolas Poincaré et Sébastien Guyot sur Europe 1, il a rappelé les circonstances de l'accident : "dans une courbe, sur une route départementale normale, le camion qui était à vide, est manifestement sorti de son couloir de circulation, et s'est trouvé frontalement face au bus qui transportait les personnes âgées. Le choc a entraîné immédiatement un embrasement général".

"Ce que nous avons vu était vraiment horrible". "Ce que nous avons vu était vraiment horrible puisque tous les corps sont calcinés. Ils étaient d'ailleurs encore dans le bus lorsque nous avons pu nous rendre sur place", a ajouté Alain Vidalies. Des spécialistes se sont interrogés dans la journée sur le fait que l'autocar se soit embrasé aussi rapidement. "C'est une question légitime", a admis le secrétaire d'Etat. "Je n'ai pas d'éléments de réponse, cela appartiendra à l'enquête judiciaire qui ne fait que commencer et l'enquête technique qui va être diligentée".

Un entretien de la route "totalement normal". Alors que des habitants ont pointé la dangerosité de la route sur laquelle la tragédie a eu lieu, Alain Vidalies a démenti ce point. "Ce n'est pas une route qui est repérée comme telle. J'ai fait procéder à une vérification par mes services", a-t-il assuré. "C'est une route départementale d'entretien totalement normal, avec une signalisation sur le milieu de la chaussée et une configuration qui épouse la topographie", a précisé le secrétaire d'Etat. "C'est un peu sinueux, mais il n'y a pas de dangerosité particulière, et le profil de la route à cet endroit exclut a priori qu'il y ait eu des vitesses excessives".

"Il faut avoir la sagesse de s'en remettre aux conclusions des expertises qui vont se dérouler", a conclu Alain Vidalies, qui a rappelé que l'autocar et le camion étaient "dotés de ce qu'on appellerait une boîte noire dans l'aéronautique, c'est à dire des éléments qui permettront de contrôler la vitesse et le temps de parcours de chacun des engins".