Six adolescents sont morts dans un accident de car, jeudi. Leur véhicule a croisé un camion-benne, dont une ridelle latérale était ouverte, cisaillant le flanc gauche du bus. 1:14
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Benjamin Peter et T.M. , modifié à
Une chapelle ardente a été installée à Rochefort près des lieux de l’accident qui a coûté la vie à six adolescents jeudi matin. 

La mine grave et le cœur lourd, les lycéens ont repris les cours tant bien que mal vendredi matin au lycée professionnel du Pays d'Aunis à Surgères. La veille, un accident de car a a tué six adolescents. Cinq d'entre eux étaient scolarisés dans ce lycée, spécialisé dans les métiers du bois.

"Je prends ce bus tous les matins, et exceptionnellement, je l'ai raté". Les responsables de l'établissement ont décidé de maintenir les cours pour ce dernier jour de classe avant les vacances scolaires de février. Un temps qui sera surtout consacré à l'écoute des jeunes, comme ce lycéen qui connaissait très bien Yoni et Tanguy, deux des victimes, qu'il croisait chaque jour dans le bus. "Je prends ce bus tous les matins et exceptionnellement, je l'ai raté", témoigne-t-il sur Europe 1. "J'ai vu l'état du bus. Les places qui étaient le plus endommagées, ce sont les places auxquelles on se mettait tout le temps. J'ai juste eu la chance de louper le bus ce matin. A cet âge-là, on est forcément innocent. Ils ne méritaient pas ce qui leur est arrivé."

Une chapelle ardente installée. Jeudi soir, cet élève a donc participé au rassemblement organisé à la chapelle ardente de Rochefort, au gymnase de la Vieille Forme, pour déposer une rose. Un moment nécessaire mais très douloureux pour la plupart des proches des victimes. "On ne peut pas penser qu'ils sont partis réellement. On passe des moments avec eux, on s'amuse, on rigole. Et un jeudi matin, où tout est calme, on apprend qu'ils sont morts. C'est dur d'imaginer ça, c'est vraiment dur", confie le proche d'une victime.

Suivi psychologique. Avant de partir en vacances, vendredi, pour quinze jours, les lycéens pourront rencontrer des psychologues, des infirmiers et des médecins pour leur permettre d'exprimer leur douleur et leur tristesse.