Puisseguin : une cérémonie en hommage aux victimes mardi

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C.P.-R. avec AFP , modifié à
Une collision entre un bus et un poids-lourd a coûté la vie à au moins 43 personnes, vendredi matin, en Gironde. Au lendemain de cette tragédie, les enquêteurs s’attellent à l'identification des corps. 

C'est le drame de la route le plus meurtrier en France, depuis 33 ans et l'accident d'autocar, à Beaune, dans lequel 53 personnes, dont une majorité d'enfants, avaient perdu la vie. Au lendemain de l'effroyable collision entre un bus et un camion ayant coûté la vie à 43 personnes, vendredi matin, à Puisseguin, en Gironde, Europe 1 fait le point sur la situation.

Le bilan de l'accident. Au moins 43 personnes sont mortes, brûlées vives, et quatre autre blessées grièvement vendredi, d'après le dernier bilan des autorités. Toutefois, ce bilan reste incertain, un doute subsistant sur le nombre de personnes décédées à bord de l'autocar - 41 ou 42 - qui comptait 48 passagers. Si la seconde hypothèse devait se vérifier, le bilan final s'alourdirait à 44 morts.

Les victimes sont pour la plupart des personnes âgées : 41 d'entre elles étaient en effet des seniors membres du Petit-Palaisien, l’une des 11 associations de Petit-Palais, un village girondin de 750 habitants environ frappé de plein fouet par la tragédie. Les deux autres victimes le conducteur du camion, expérimenté et âgé d'une trentaine d'années, et son fils de trois ans qui était présent à ses côtés dans la cabine.

Les trois informations à retenir : 

- au moins 43 morts et quatre blessés graves

- l'identification des corps a commencé samedi matin, ainsi que l’enquête sur les circonstances de la collision 

- François Hollande fera le déplacement, mardi, pour la cérémonie d'hommage aux victimes

Combien de blessés ? En revanche, huit passagers du bus, dont le chauffeur, ont réussi à s'extraire des flammes. Sur ces huit rescapés, quatre personnes restaient hospitalisées samedi, trois au CHU de Bordeaux, notamment un blessé en soins intensifs, et un à l'hôpital de Libourne, mais plus aucun pronostic vital n'est engagé, a indiqué samedi matin la préfecture. Quatre personnes sont, par ailleurs, plus légèrement blessées. 

Puisseguin sous le choc. Samedi au lever du jour à Puisseguin, un reporter d'Europe 1 a croisé des habitants les traits tirés, les yeux rougis. Après la violence de l'annonce de ce drame de la route, ils sont nombreux, comme Viviane, à réaliser petit à petit l'horreur de l'accident qui a eu lieu à la sortie de la commune : "toute la nuit, j'ai pensé à tout ça", a confié la riveraine. "Ils ont vu leur vie défiler en peu de temps et ils criaient. C'est horrible leur mort. On réalise les choses après". Une chapelle ardente a été ouverte sur place.

Petit-Palais-et-Cornemps en deuil. A sept kilomètres de là, le petit village de Petit-Palais-et-Cornemps a perdu 28 de ses 750 habitants dans la catastrophe. Les victimes faisaient partie du club du troisième âge de la commune. De nombreux habitants ont donc perdu un proche dans l'accident. Samedi, en fin de matinée, un psychiatre arrivait à la salle polyvalente de la commune, muée en cellule médico-psychologique, afin de "recevoir les familles qui le souhaitent".

Hollande présent en mémoire des victimes. Une cérémonie en hommage aux victimes de l'accident aura lieu mardi à Petit-Palais-et-Cornemps, en présence de François Hollande, a-t-on appris samedi auprès de l'Elysée. 

L'identification des victimes a commencé. Après le drame, s'ouvre le temps des investigations. La première phase de l’enquête se concentre sur l'identification des corps. Samedi matin, les gendarmes de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale étaient sur place, s'attelant à cette délicate tâche d'identification des victimes, identique à celle menée pour les crashs aériens. Un travail méthodique, corps par corps, qui nécessite du temps. "L'identification va prendre environ trois semaines", avait indiqué vendredi le colonel Patrick Touron, directeur de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale. 

L'examen de la "boîte noire" du camion. Une seconde phase de l'enquête porte, quant à elle, sur les circonstances de l'accident et notamment sur le fait que l'autocar se soit embrasé si rapidement lors du choc. Des gendarmes spécialisés en automobile et en pyrotechnie vont procéder à l'examen des restes de l'autocar.

Les enquêteurs doivent notamment procéder à l'examen du "chrono-tachygraphe" du camion, sorte de boîte noire enregistrant les paramètres du véhicule, tels que la vitesse et le temps de parcours. Retrouvé à bord du camion, il est toutefois dans un "état très très dégradé", a indiqué le Colonel Ghislain Réty. "Il est trop tôt pour dire s'il sera exploitable", a-t-il précisé. 

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