A Nîmes, un magistrat viré pour avoir voulu voler un billet de 20 euros

© DAMIEN MEYER / AFP
  • Copié
Pierre de Cossette avec A.H. , modifié à
Un magistrat nîmois a été mis à la retraite d'office par le garde des Sceaux pour avoir tenté de chaparder quelques euros dans le bureau d'un collègue.

Triste fin de carrière pour ce magistrat de 64 ans… Tout cela pour un pauvre billet de 20 euros. Qu'est-ce qui a bien pu passer dans la tête de cet avocat général, l'été dernier, pour profiter de l'absence de son collègue, retenu en salle d'audience, et aller fouiner dans son portefeuille ?

Relevés d'empreintes. En revenant dans son bureau, le collègue constate avec stupéfaction que sa sacoche a été fouillée et son portefeuille déplacé. A la cour d'appel de Nîmes, cette tentative de vol provoque l'émoi. Au point que le procureur général choisisse d'interrompre ses vacances pour revenir sur place. L'affaire est si sensible les grands moyens sont employés pour retrouver le visiteur du bureau : relevés d'empreintes, exploitation des vidéos de surveillance… La brigade financière de la PJ est carrément saisie.

Pour un sandwich. Le magistrat finit par reconnaître avoir voulu chaparder ces 20 euros pour se payer un sandwich mais avoir renoncé par mauvaise conscience. Mais l'argument n'a pas convaincu sa hiérarchie qui y voit des faits "contraires à l'honneur et à la dignité" ainsi qu'un "manquement au devoir de probité". Le conseil supérieur de la magistrature estime que c'est seulement la peur de se faire prendre qui l'a fait reculer. Cette semaine, le Journal officiel a acté sa mise à la retraite d'office.