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Alors que le joint électronique est de plus en plus présent en France, notre chroniqueur revient jeudi sur le flou juridique qui l'entoure.

Légal ? Pas légal ? Les avis divergent concernant le "joint électronique". Dans sa chronique, jeudi, l'avocat Roland Perez analyse le flou juridique qui entoure l'usage des e-liquides au goût de cannabis et contenant parfois certains de ses effets. 

Illégal, mais... C’est illégal mais on peut quand même, selon le ministre de la Santé, vapoter le e-joint grâce à une dérogation. C’est un peu le cafouillage d’un point de vue légal. Si l’usage de cette drogue douce reste illégal en France avec à la clé le risque d’être condamné à un an de prison et à 3.750 euros d’amende, le ministre de la Santé condamnait dans un premier temps le e-joint contenant l’une des molécules du cannabis appelé CBD. Pour, 24 heures plus tard, revenir sur cette interdiction et déclarer que l’utilisation commerciale de variétés de cannabis dépourvues de propriétés stupéfiantes pouvaient être autorisées ce qui est le cas du CBD.

Respecter la norme autorisée. Le gouvernement a saisi l’agence nationale de sécurité du médicament l’ANSM ainsi que la répression des fraudes pour mettre en place des contrôles. Car en fait seuls le e-liquides destinés au vapotage, contenant moins de 0,2% de THC (substance psycho active de la plante), pourront être vendus. Fabricants et revendeurs n'auront pas non plus le droit d'en faire publicité, sous peine d’être poursuivis et surtout être empêchés à l’avenir de vendre ce liquide.

Quel risque pour la santé ? Les effets psycho-actifs sont mal connus y puis surtout il n’y a pas d’étude aujourd’hui sur ce e-liquide sous cette forme. D’aucuns parlent d’effets bénéfiques pour le sommeil ou pour lutter contre l’angoisse ou le stress. En attendant d’en avoir la confirmation, il faut prier pour que les fabricants respectent le dosage et que les contrôles interviennent rapidement.