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Muriel Pénicaud : "Il faut aller vers les choses qui marchent. L’apprentissage, c’est 70% de taux d’insertion après"

Le vrai-faux de l'info

4 septembre 2017

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Vrai, les apprentis qui vont jusqu'au bout de leur formation ont un emploi en moyenne sept mois après avoir décroché leur diplôme.


Le Vrai Faux de l’info avec Muriel Pénicaud qui détaille sa stratégie contre le chômage.

À peine les ordonnances sur la loi travail présentées, la ministre va s’atteler à deux autres chantiers qui doivent compléter ce triptyque gagnant dans la marche vers le plein emploi : la formation et l'apprentissage. Une formule qui reste peu développé en France, ce qu'à regretté Muriel Pénicaud dimanche sur RTL : "Il faut aller vers les choses qui marchent", a-t-elle déclaré. "L’apprentissage, c’est 70% de taux d’insertion après. C’est formidable ! Il faut aller vers ça !"

70% des jeunes sortant d’apprentissage décrochent un emploi. C’est vrai ou c’est faux ?

C’est vrai, pour les apprentis qui décrochent leur diplôme. 69% de ceux qui vont jusqu'au bout de leur apprentissage sont au travail sept mois après, selon le ministère de l’Éducation nationale. C’est un taux important, mais à relativiser. Le taux de chômage des jeunes apprentis reste de 30%, soit au-dessus de la moyenne. Un diplôme universitaire est plus efficace pour entrer dans l’emploi : le taux d’insertion pour ceux qui ont un master, un DUT ou une licence professionnelle dépasse 90%.

Ensuite, il faut voir les disparités que recouvrent cette statistique qui englobe tout, du CAP, au master en alternance. Or l’insertion n’est pas la même selon le niveau de diplôme, qui reste déterminant : 80% d’insertion pour un master en alternance ou un BTS, mais un taux qui tombe à 59% après un CAP. Et les formations les plus populaires, comme la vente, le tourisme, ne sont pas celles qui recrutent le plus. La qualité des emplois est aussi différente ; CDD, temps partiels, des salaires au plancher… ce qui explique aussi la difficulté de les valoriser.

En revanche, les réseaux, l’expérience qu’apportent une entreprise, sont un réel coup de pouce pour démarrer : à diplôme équivalent, l’insertion est meilleure pour ceux qui sortent d’un CFA (un Centre de Formation des Apprentis), que pour ceux qui ont suivi une filière classique au lycée professionnel et qui ont 10 points de chance de moins de décrocher un job.

Tous les gouvernements ont tenté de valoriser l’apprentissage, pourtant.

Oui, le premier plan 500.000 apprentis, remonte à 1995. Mais rien à faire, on n’a jamais atteint l’objectif. Et pas seulement parce que l’apprentissage a mauvaise presse. La volonté ne se décrète pas et souvent cela n'est pas dans l’intérêt de l’employeur. Car un apprentissage est contraignant. Les patrons préfèrent recourir à des CDD.

Est-ce que cela peut changer ? Cela dépend de ce que voudra faire ce gouvernement, s’il veut privilégier l’emploi ou la quantité. Car il faut avoir une chose en tête : le tableau de l’apprentissage a complètement changé. Il y a 20 ans, 80% des jeunes engagés dans cette filière préparaient un CAP ou un BEP. C’était un public sans diplôme qui se formait à des emplois d’ouvriers, d’employés qualifiés…

Mais aujourd'hui, ils ne sont plus que 42%, car un tiers des apprentis le sont dans le supérieur, or ce n'est pas un public que le chômage menace. Le chômage touche ceux qui n’ont aucun diplôme. Ce sont eux qui forment les cohortes des jeunes sans emplois. Or c’est ce public qui déserte de plus en plus les filières d’apprentissage, l’argent n’est pas ciblé sur eux. Or l'apprentissage représente près de cinq milliards d’euros de dépense annuelle, plus que tous les financements des contrats aidés. Cinq milliards qui ratent partiellement leur cible, donc.

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