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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

La presse en région avec Marion Calais, et les femmes à la Une

En ce 8 mars, journée de la femme, il y a ceux qui voient le verre à moitié vide, "Encore trop d'inégalités" titre le Télégramme, "Salaires, retraites, vie active" : le Courrier Picard s'intéresse également à ces inégalités qui durent.
Un chiffre par exemple, relevé dans l'Est Républicain, dans les exploitations agricoles, 450 euros de retraite pour les femmes, contre 830 pour un homme.
D'où cet appel relayé par Le Progrès : syndicats et associations féministes qui appellent les femmes à revendiquer leurs droits en cessant le travail à partir de 15h40.
Mais ce matin, certains de vos journaux voient aussi le verre à moitié plein. "Du mieux pour les femmes en matière d'emploi" souligne Sud Ouest. Et par exemple, dans le BTP, ajoute La Provence : dans ce secteur, dans les Bouches-du-Rhône, un dirigeant sur 2 est une femme. Et dans son vrai faux sur les inégalités, La Voix du Nord se plait aussi à rappeler qu'à l'école, les filles sont meilleures que les garçons. Et plus seulement, dans les matières littéraires. Même les maths désormais ne font plus exception.

Et on reste justement à l'école avec la personnalité du jour.

Ce matin, je vous présente Sam et Angéline 7 ans. De petits élèves, studieux, sagement assis dans leur classe de Cholet. Une classe un peu particulière, elle est dite thérapeutique, c'est un dispositif unique en France qui permet de scolariser des enfants souvent éloignés de l'école à cause de troubles autistiques, de difficultés de langages, ou de problèmes psychomoteurs. Là, à Cholet, ces enfants -suivis par le service pédopsychiatrie de l'hôpital- sont pris en charge au sein même des établissements scolaires de la ville avec des plannings, raconte Le Courrier de l'Ouest, à la carte.
Ici, un cours avec une enseignante spécialisée, ici encore une séance avec une orthophoniste ou un psychologue, et là, une heure de cours avec les autres élèves. Il s'agit d'intégrer petit à petit les enfants au cursus scolaire, laissant espérer un retour à une scolarité classique.
Aujourd'hui, ils sont une vingtaine à bénéficier du dispositif, qui existe déjà depuis plus de 30 ans avec 70% de réussite.

Ce matin Elisabeth Assayag en ce huit mars journée de la femme, vous nous dites que les femmes sont des consommatrices très en vue, ça on le savait. Ce qui est nouveau, c’est que le numérique va accentuer cette tendance ce n'est pas prêt de s'arrêter!

Oui Samuel, on a cru un moment que les femmes allaient perdre de leur influence sur ce que les marques appellent « l’acte d’achat ». Elles sont déterminantes et font la différence dans 80% des cas, et ne croyez pas messieurs que c’est uniquement pour les vêtements, c’est aussi bien pour l’achat de la voiture, le choix de l’enseigne de bricolage ou du club de gym. Or on a vu que les annonceurs essayaient de parler directement à leur cible, notamment dans les pubs des produits de beauté pour hommes. Mais, il y a un domaine où les femmes redeviennent à 100% prescriptrices et incontournables, c'est dans le numérique!
C’est très visible sur les réseaux sociaux : il y a trois fois plus de femmes que d'hommes sur Pinterest, un tiers de plus sur Instagram, certainement le réseau social le plus influent commercialement parlant, vous portez un vêtement ou vous vous dans un restaurant tout le réseau est au courant de la marque.
Même le géant Facebook est fréquenté en majorité par des femmes et ce sont elles qui tiennent les plupart des blogs qui cartonnent dans le monde entier.
Et sur la chaîne YouTube on a des championnes du digital comme Horia M, experte beauté qui depuis 2012, qui frôle le million d'abonnés ou encore Enjoy Phénix, deux millions de babines, avec un contenu spécialisé en mode et beauté.

Et on est dans une communication beaucoup moins caricaturale.

Oui, on est véritablement dans l’influence sociale, dans la capacité à mettre en avant un produit plutôt qu’un autre. La femme prend le contrôle sur le numérique. Elle n’est plus uniquement la cible, parfois caricaturale vous l’avez dit avec des produits parfois ridicules comme le Bic for her. Bic la marque de stylo a lancé des stylos fins adaptés aux mains des femmes! Ou la Fiat 500 spéciale fille.
Là, elle peut exprimer ses idées et son savoir-faire et les marques ne les considèrent plus comme un objet mais comme des partenaires sans qui elles ne peuvent plus exister.

Le Livre du jour : KO. Opération Mossoul, d'Alex de Brienne, aux éditions Le Livre de Poche
Nicolas Carreau, vous avez trouvé le nouveau SAS

Oui, vous vous souvenez des SAS de Gérard de Villiers, avec ses couvertures sexy présentant une femme court vêtue et armée d’une mitraillette ou d’un pistolet automatique. L’auteur est mort en 2013 après avoir vendu 100 millions d’exemplaires de sa série ! Mais les SAS sont morts avec lui. Il avait – et on peut le comprendre – très clairement stipulé qu’il ne voulait pas qu’un autre auteur reprenne le flambeau.

Alors, pourquoi parlez-vous d’un nouveau SAS ?

Parce que KO, c’est le nom de cette nouvelle collection au Livre de Poche, en est le digne successeur. Rien que la couverture, regardez, on reconnait bien le style. Oui, mais un style plus sobre dans sa présentation. C’est toujours une fille armée. Mais son visage est sale, comme si elle s’était camouflée, on ne sait pas trop.. Mais on comprend que c’est une guerrière, qu’elle n’est pas là pour minauder ou jouer de ses charmes. Ce nouveau SAS, KO, est féministe. Cette fois d’ailleurs, le livre ne met pas en scène un héros, mais deux : Kali et Odys, des jumeaux : un homme et une femme.

Qu’est-ce qui leur arrive ?

Alors, moi, j’ai lu le deuxièlme tome, Opération Mossoul. Ça commence très fort, très dur. C’est même éprouvant puisque la première scène est une exécution d’otages par des terroristes. Ensuite, on suit des terroristes à Mossoul dans l’enfer de Daech. Kali va se rendre à Mossoul d’ailleurs. Parallèlement, une vieille connaissance demande aux jumeaux d’enquêter sur les agressions sexuelles de Cologne. On voyage beaucoup, on se glisse au cœur de l’action et des protocoles politiques. On appelle ça un polar géostratégique, comme les SAS. C’est un roman d’action, qui mêle voiture de sports, théâtre de guerre, érotisme aussi. Et ce qui est très étrange, voire dérangeant parfois, c’est que le roman se déroule dans l’actualité chaude. C’est très troublant.

Et l’auteur, qui est-il ?

On ne sait pas. Alex de Brienne est un pseudo. On sait simplement qu’il connait très bien les cabinets ministériels, les activistes et les différents services qui œuvrent sur le terrain. En tout cas, comme Gérard de Villiers, c’est quelqu’un de très documenté.