Essayage de vêtements virtuel, eau plus ou moins potable et "Cerveau & Psycho"

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefèbvre font le point sur l'actualité du jour.

Elisabeth Assayag pour la consommation

Ce matin, on parle des nouvelles technologies qui vont petit à petit remplacer nos cabines d'essayage !

Ça a commencé des l'an dernier avec Carrefour chez qui, grâce à une application, vous pouviez essayer vos vêtements à distance. Tout passe par la création d'un avatar numérique. Vous vous prenez en photo avec votre téléphone en sous vêtement et vous indiquez votre taille. Une fois l'avatar créé, vous allez sur le site Internet pour essayer virtuellement les habits. C'était à l'occasion d'une nouvelle ligne lancée par l'enseigne.

Depuis, cette idée à fait son chemin et aujourd'hui, quelques sites de ventes en ligne comme Armor Lux, Cargo Shop et Le Grand Shop font la même chose. Vous téléchargez une appli, Fitle, vous posez votre téléphone debout et même chose, les mensurations de l'avatar créé en 3 minutes sont fidèles à 97%. Vous l'avez compris c'est pour ceux qui ont encore quelques freins pour acheter en ligne des vêtements. Et puis cela va permettre de nous éviter de renvoyer le colis, qui impose une logistique et des coûts. Car près d'un quart des vêtements sont renvoyés en moyenne.

C'est une révolution mais nous sommes encore à des stades expérimentaux ?

Oui, tout comme la "size machine". C'est une sorte de scanner du corps. Vous entrez dans une cabine en sous-vêtement, vous montez sur un plateau qui tourne pendant quelques secondes. Vous sortez de la cabine et vous récupérez une fiche avec les modèles qui correspondent à vos mensurations. Ici le but recherché est de gagner du temps, d'alléger les files interminables devant les cabines d'essayage et puis il y a énormément de différence de taille entre deux pantalons de la même taille mais de deux marques différentes. Ça a été testé dans 8 centres commerciaux de la région parisienne.

 Ça va se développer ?

Oui si ça marche bien. Pour les "size machine", bilan de l'opération à la fin des soldes, dans deux semaines. Maintenant, ces innovations ont un coût et puis l'intérêt d'un magasin c'est non seulement de faire rentrer le client mais qu'il y reste pour avoir envie d'acheter plein de choses. Donc c'est pas encore gagné !

Nicolas Carreau pour la Revue du jour

J’ai choisi votre revue préférée, Marion : Cerveau & Psycho. Le numéro de février est disponible. Comme d’habitude, c’est très riche. Mais il y a un dossier qui a attiré particulièrement mon attention, un article consacré à la manipulation des restaurateurs. 

La manipulation ?

Oui, enfin, l’incitation gentille, si vous préférez. Pour nous faire consommer plus. Nicolas Guéguen, un chercheur basé à Vannes, spécialiste des comportements humains, des interactions sociales, nous explique comment les restaurateurs nous influencent. Avec la décoration par exemple. Il nous parle d’une expérience assez fascinante. Des chercheurs bretons ont testé la réaction des clients avec deux décorations de restaurants différentes. Il n’y a que des bouquets de fleurs séchées sur la table et des serviettes couleur ivoire dans les assiettes. Mais dans un cas, il n’y a rien d’autre et dans l’autre cas, il y a des figurines de marins, des petits bateaux, ambiance maritime quoi. Eh bien, dans ce cas-là, deux fois plus de clients ont commandé du poisson !

Autre exemple : la suggestion. Si le serveur vous tend la carte en vous suggérant tel ou tel plat, les clients commandent cette suggestion dans 41% des cas contre 22% sans le conseil. Mieux : si en plus le restaurateur établit un contact physique, en vous touchant le bras, par exemple, la proportion monte à 59% !

Ça marche pour tous les produits ?

Oui. Mais il n’y a pas que ça. La musique a une grande influence aussi. Si vous mettez de la musique classique dans le restaurant, les clients commanderont des vins plus chers ! Cette musique active une impression de prestige dans notre esprit. Vous pouvez même accélérer la mastication des clients et donc libérer la table plus vite en diffusant une musique avec un tempo plus élevé !

Marguerite Lefèbvre pour la presse quotidienne régionale

Ce matin on parle de l'eau du robinet.

Oui vous avez peut être vu passer hier l'étude de l'UFC Que Choisir qui fait un petit tableau sur la qualité de l'eau potable en France. Et bien ce matin vos journaux régionaux reviennent largement sur cette question. Avec des bons et des mauvais points distribués selon les régions.

"Buvez sans modération", nous dit Paris Normandie qui salue la qualité de l'eau autour de Rouen. Tout comme l'Union qui invite les Marnais à boire l'eau du robinet. Beaucoup moins réjouissant en revanche dans l'Aube où 10.000 personnes boivent quotidiennement de l'eau polluée avec des pesticides, du plomb ou du nickel. Ça concerne 3% du département selon l'Est Eclair.

"Mention potable mais peut mieux faire", c'est la formule trouvée par le Populaire du centre. Dans la Haute Vienne, on boit globement de l'eau de qualité mais chaque année, des habitants se retournent contre leurs communes. Récemment, le tribunal de Limoges a donné raison à trois personnes qui se plaignaient de la qualité de l'eau du robinet.

La personnalité du jour, c'est un homme qui vient au secours de parents un peu désemparés.

Désemparés dès qu'il s'agit d'enseigner la conduite à leurs enfants. Avec la conduite accompagnée, vous devez être à côté de votre enfant dans la voiture et lui donner les bons conseils pour qu'il puisse avoir le permis de conduire. Ce n'est pas toujours évident, surtout quand votre permis à vous date un peu et que parfois, ça peut arriver, vous ne maîtrisez pas tous les panneaux de circulation.

Et bien cet homme, Pascal Derouet, vient à votre secours ! C'est le Courrier de l'Ouest qui nous parle de son invention. Il a créé une application pour smartphone, Drivisy, qui parle au fur et à mesure du trajet. Ça fonctionne comme un petit GPS et à chaque difficulté, chaque croisement, le jeune conducteur est invité à regarder certains panneaux, à faire attention à certaines configurations. Son téléphone lui donne un cours en temps réel en fait. Il y a même un vrai débrief à la fin du trajet. Alors ça ne doit pas empêcher les parents d'être attentifs évidemment mais ça pourrait leur enlever un poids.