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Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.

C'était il y a un peu plus de deux ans. Dans le cadre du "Dieselgate", Renault avait été épinglé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le gendarme de Bercy. La répression des fraudes avait alors accusé Renault d’avoir mis en place des "stratégies frauduleuses" pour passer les tests d’homologation de pollution de ses moteurs diesel. La marque au losange avait alors promis un retour rapide à la normale pour les 1,3 millions de véhicules concernés. Mais deux ans plus tard, nous sommes très loin du compte. 

La majorité pollue trop. Seuls 5% des véhicules ont fait l’objet d’une mise à jour de leur logiciel anti-émission polluante afin de revenir dans les normes autorisées, un taux très faible qui s’explique par le fait que le plan annoncé par Renault en avril 2016 reposait sur le volontariat des conducteurs, à eux de rapporter leur voiture défectueuse au garage or très peu l’on fait malgré les courriers ou plaquettes qu’ils ont reçues du constructeur début 2017, résultat, la très grande majorité des modèles concernés ont continué à enfreindre les normes anti-pollution depuis cette époque.

La nécessité d'un rappel obligatoire. Face aux critiques, Renault promet de durcir son dispositif en procédant à des remises à jour automatiques lors de chaque visite des véhicules au garage pour une toute autre réparation, la méthode a déjà été appliquée sur certains modèles comme la Talisman. Du coup 30 %  des véhicules auraient été traités mais plusieurs associations comme Greenpeace disent que ça n’est pas suffisant et qu’il faut procéder à un rappel obligatoire, c’est ce qu’on a imposé à Volkswagen en Allemagne après le scandale des moteurs truqués, au dernier pointage 95 % des véhicules ont fait l’objet d’une intervention.