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SAISON 2015 - 2016, modifié à

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 3 février 1959,

Ce triste 3 février "où la musique est morte". Les familiers de la culture pop américaine savent que je fais référence à celui de 1959 et à un événement survenu à une heure moins dix du matin !

Alors, qu’est-ce qui a "tué la musique" ce jour-là ?

Un avion qui s’est écrasé. Il était en route pour Fargo, dans le Dakota du Nord, mais va finir dans un champ non loin de Clear Lake, en Iowa. Oh ce n’est pas un avion de ligne, plutôt un avion de tourisme, un Beechcraft Bonanza pour être précis. A son bord, il y avait quatre personnes. Le pilote, bien entendu. Et trois passagers: Buddy Holly, Ritchie Valens, l’interprète de La Bamba et Big Bopper : trois légendes de la musique des années 50. Leurs noms, aujourd’hui, ne sont plus connus de la majorité ; ils n’en font pas moins partie de ceux qui, pour ainsi dire, ont "inventé le Rock n’roll". Sans Buddy Holly, par exemple, pas de Beatles ni de Rolling Stones… Pas de Bob Dylan !

Et pourquoi étaient-ils tous les trois dans ce même avion ?

Parce qu’ils participaient ensemble à une tournée dans le Midwest, la Winter dance party. Aux États-Unis, à l’époque, entre deux concerts, les musiciens avaient l’habitude de se déplacer par bus, dans des conditions éprouvantes. Sortant de scène, le 2 février au soir, les trois artistes se sentent fatigués et choisissent, pour une fois, de se rendre à l’étape suivante par avion. Un avion qui va donc s’écraser quelques instants après le décollage. Voilà pourquoi ce 3 février est resté dans le mémoire comme "le jour où la musique est morte", the day the music died. La chanson American Pie de Don McLean est là pour nous le rappeler. Une chanson qui, d’ailleurs, avait été reprise, avant Madonna, par Claude François sous le titre Feu de paille mais enfin ça, c’est une autre histoire.