28 avril 1789 : Dans le Pacifique, une mutinerie éclate à bord de la Bounty

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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 28 avril 2017, mais en quel 28 avril partons-nous ?

Le 28 avril 1789, la Révolution se prépare tout doucement. En attendant, c’est une révolte qui survient ce 28 avril, en plein océan Pacifique : une mutinerie à bord du navire britannique, la Bounty.

Les marins de la Bounty en avaient assez des mauvais traitements ?

Oui, et de la discipline brutale du commandant William Bligh. Il est jeune, ce pacha : 33 ans, mais il a parcouru "les sept mers", comme on dit dans les tavernes. Il a fait partie notamment des expéditions du capitaine Cook. Bref, il connait son affaire. Sa Bounty doit se rendre à Tahiti pour y chercher des arbres à pain. Mais les conditions de navigation ont été dures et les hommes s’échauffent. William Bligh, fidèle à la tradition de la marine britannique, fait régner l’ordre à coups de "chat à neuf queues", un fouet redoutable, composé de neuf cordelettes qui se terminent chacune par une griffe !

On comprend que ça ne plaise pas beaucoup aux marins.

À la limite, ils s’en accommoderaient. Le problème, c’est qu’en accostant à Tahiti, ils ont été accueillis par de ravissantes vahinés : le paradis sur Terre ! Et quand il s’agit de repartir, beaucoup ont traîné les pieds. Alors, les punitions redoublent. Fletcher Christian, le second, essaye de raisonner le capitaine Bligh, mais rien n’y fait ; c’est donc lui qui prend la tête de la mutinerie. L’équipage n’est pas difficile à convaincre. Le capitaine et 18 fidèles sont abandonnés sur une chaloupe, au milieu du Pacifique ! Ils s’en sortiront de justesse. Après quoi, la justice britannique va traquer Fletcher Christian et ses 25 mutins, qui ont quitté Tahiti avec quelques vahinés pour gagner une autre île, Pitcairn, avant de carrément brûler la Bounty ! Le lieutenant Bligh, en attendant, est promu : il finira vice-amiral. Quant aux mutins de l’époque, les "Bounty’s bastards", ils auront une descendance, jusqu’à nos jours !