2:24
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 21 avril 2017, mais en quel 21 avril partons-nous ?

Le 21 avril 1918, jour où le célèbre "Baron rouge" est fauché en plein ciel !

C’est un aviateur, ce "baron rouge" ?

Oui et pas n’importe lequel ! On appelle "le baron rouge" Manfred Von Richthofen, un Allemand qui a fait des ravages dans le ciel de la Première Guerre mondiale, à bord de son légendaire Fokker Dr.I : un triplan rouge vif.

Et d’où vient-il ce Manfred ?

Il est issu de l’aristocratie prussienne. Sa formation militaire a commencé alors qu’il n’avait que 11 ans. Au début de la guerre, en 14, il est officier de cavalerie, avant d’être affecté, à sa demande, dans la toute nouvelle force aérienne allemande, ancêtre de la Luftwaffe. Il faut bien comprendre que c’est la première fois que des avions sont utilisés dans des combats. Jusqu’alors, on s’était servi d’aéroplanes pour des observations ; mais depuis peu, on a compris l’importance du combat aérien. Manfred Von Richthofen commence en 1916 sur un biplan, un Albatros. Il dispose d’un don phénoménal : dès le 23 novembre, il abat un as britannique, Hawker. Et c’est en 1917 qu’il choisit son fameux triplan, rouge vif.

Ce n’est pas vraiment une tonalité de camouflage.

C’est même le contraire ! Richthofen veut servir d’appât : son avion rouge vient narguer les chasseurs ennemis et les faire décoller, pour être décimés par les partenaires du baron, cachés au-dessus des nuages. On assiste là aux balbutiements du combat aérien. Mais ces pilotes ont l’étoffe de héros, avec ce que cela peut comporter de suicidaire. Les risques pris sont énormes. Ce 21 avril 1918, le Baron Rouge n’a que 25 ans. Il est abattu par une vulgaire batterie de défense antiaérienne, alors qu’il passait, dans la Somme, au-dessus des lignes alliées. Ce sont des soldats australiens qui l’ont touché par balle, à la poitrine. Il va tout de même trouver la force de se poser; et les Alliés, par respect pour cet "as des as", vont l’enterrer eux-mêmes avec les honneurs. Son cercueil ne sera rapatrié en Allemagne qu’en 1925, acclamé par la foule, comme un véritable héros, comme un des grands combattants de l’histoire.