Verhofstadt : la Grèce est "plus près de rester dans l'euro" que d'en sortir

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Guy Verhofstadt, invité d'Europe 1, donne son sentiment sur le paquet de réformes présenté par Alexis Tsipras jeudi soir. L'ancien Premier ministre belge est un membre influent du Parlement européen.
INTERVIEW

Il est l'homme qui a haussé le ton face à Alexis Tsipras au Parlement européen mercredi. Invité sur Europe 1, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et président du groupe Alliance des libéraux et des démocrates européens (ALDE), réagit après les nouvelles propositions mises sur la table jeudi par le Premier ministre grec. "Le paquet est beaucoup plus élaboré et détaillé sur un certain nombre d'aspects que les précédents propositions" faites par le gouvernement. Et désormais, selon l'homme politique européen, la Grèce est "plus près de rester dans l'euro" que d'en sortir.

Selon l'eurodéputé belge, Alexis Tsipras "n'avait pas d'autre choix" que de plier. "L'autre choix était de sortir de la zone euro et ç'aurait été une catastrophe pour le peuple grec qui aurait eu une diminution de son pouvoir d'achat de 30-40%". Guy Verhofstadt estime que "pour gouverner et réformer un pays, il faut une politique centriste mais menée d'une manière radicale. Tsipras a pris cette voie-là", considère-t-il.

L'église épargnée, la corruption visée. Guy Verhofstadt salue notamment les avancées sur la lutte contre la corruption. "Dans les précédentes propositions, la question de la corruption se limitait à une phrase très simple : 'On va combattre la corruption' sans aucune mesure concrète. Maintenant, il y a une liste de mesures concrètes". Selon le président du groupe ALDE, Tsipras a également proposé des mesures sur les privilèges des îles grecques et des armateurs. Mais désormais, "il faut s'attaquer à beaucoup d'autres privilèges : l'église orthodoxe, les banques publiques, les partis politiques", cite par exemple l'eurodéputé.

Si "on sort par le haut" de la crise des dernières semaines, "le travail n'est pas fini", estime Guy Verhofstadt, qui préfère parler d'un "pas en avant". Plutôt que de ne parler que des petites mesures avec 7 milliards sur la table. Maintenant, on parle de mesures plus profondes et d'une extension du montant pour aider le peuple grec. Reste aux Européens à "dire oui à un paquet de 50 milliards pour les trois prochaines années". 

Retrouvez le coup de gueule de Guy Verhofstadt contre Alexis Tsipras au Parlement européen :