Vacances : partir en septembre, la nouvelle tendance

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Grégoire Duhourcau
Attirés par des prix plus abordables et plus de tranquillité, les Français sont de plus en plus nombreux à partir au mois de septembre, qui offre une météo toujours clémente.
LA FRANCE BOUGE

Après les juillettistes et les aoûtiens, voici les septembristes. Les Français sont de plus en plus nombreux à prendre la décision de profiter de l'été indien en partant en vacances au mois de septembre. Ils sont 8,7% de plus que l'année dernière à avoir fait ce choix en 2018, selon les chiffres du Syndicat des entreprises du tour operating, précise Michel-Yves Labbé, fondateur de "Départ Demain", spécialiste des vacances en ultra-dernière minute, et invité de Raphaëlle Duchemin sur Europe 1.

Des prix plus attractifs et plus de tranquillité

Il souligne par ailleurs "une grosse progression du moyen-courrier" sur cette période, ce qui signifie que les vacanciers du mois de septembre se tournent en grande partie vers le bassin méditerranéen. Le premier élément qui explique cette progression du nombre de "septembristes" est budgétaire. Au mois de septembre, les prix des voyages chutent de moitié par rapport au mois d'août. Cette baisse des prix découle d'une autre donnée importante : les vacanciers sont beaucoup moins nombreux. Partir en septembre, c'est donc la promesse de faire des économies et d'avoir de la tranquillité sur son lieu de vacances, tout en bénéficiant d'une météo toujours clémente.

Une tendance assez nouvelle en France

Mais rares sont ceux qui ont la possibilité de partir au mois de septembre. Jusqu'à présent, les "septembristes" étaient majoritairement des retraités. Depuis deux ans, les couples qui n'ont pas ou plus d'enfant(s) en âge scolaire sont de plus en plus nombreux à les accompagner. "Ces gens-là voyagent volontiers au mois de septembre et ils ont bien raison. (...) Ça se développe", assure Michel-Yves Labbé.

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Cette tendance est assez nouvelle en France mais "des marchés qui sont plus matures que le nôtre en matière de tourisme, par exemple, les Allemands, les Scandinaves, eux voyagent énormément au mois de septembre depuis assez longtemps. Nous, tour operators, on était très étonnés de trouver parfois au mois de septembre des hôtels dans les îles grecques qui étaient pleins. Pour nous ce n'était plus la haute saison", ajoute Michel-Yves Labbé.

Vers une augmentation des prix ?

Si ce dernier ne craint pas une augmentation des prix en raison de l'attractivité de plus en plus forte du mois de septembre, Arnaud Lecherf, fondateur d'Happy Break (carte de réduction permanente pour les hôtels en France) n'est pas de cet avis. "Comme tout marché, c'est la loi de l'offre et de la demande. Plus la demande est forte, plus le prix est élevé, c'est aussi simple que ça", lâche-t-il, toujours au micro de Raphaëlle Duchemin. Les "septembristes" seront donc peut-être prochainement logés à la même enseigne que leurs homologues du mois d'août.