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Carole Ferry, édité par A.H.
Des trains avec moins de services, plus de contraintes, mais moins chers : Ouigo, c'est le pari gagnant de la SNCF, qui veut multiplier les destinations.

La SNCF a décidé d'accélérer son offre à bas coût. Quatre ans après leur mise en service, les fameux trains Ouigo vont se multiplier, tout comme les destinations. 

Un trafic en hausse. À ce jour, les trains Ouigo représentent 5% du trafic de la SNCF. D'ici à 2020, ce devrait être 25%, et un quart des TGV seront des TGV à bas coût. Les Ouigo permettent, par exemple, d'effectuer un Paris-Marseille à partir de 15 euros - même si le tarif week-end est souvent plus proche de 50 euros. Pour les enfants de moins de 11 ans, les prix n'excèdent jamais 5 euros. Ces prix réduits sont permis grâce à une diminution de l'offre et des services à bord. Plutôt que de partir des gares centrales de Paris, les passagers doivent faire leurs trains à Marne-la-Vallée. Par ailleurs, il n'y a pas de wagon-bar à bord, et vous n'avez droit qu'à un simple bagage cabine.

De nouveaux clients pour la SNCF. Malgré l'absence de ces services, les prix attractifs suffisent à convaincre les voyageurs. Un succès pour la SNCF. "Ouigo, c'est notre arme pour faire de la croissance, pour aller chercher des clients qui ne voyageaient pas en TGV. On constate aujourd'hui sur les destinations qui sont déjà opérées par Ouigo, qu'un client sur deux n'aurait pas pris le TGV. On veut aller chercher ces nouveaux clients qui sont très sensibles au prix, qui ont compris que le contrat est différent qu'avec un TGV", se réjouit la directrice générale des TGV, Rachel Picard.

D'autres évolutions programmées. À partir du mois de juillet, Ouigo desservira Strasbourg et Bordeaux. La SNCF envisage même a l'avenir de faire partir ses trains low-cost des gares du centre de Paris, comme la Gare de Lyon ou Montparnasse. En revanche, aucune date n'est annoncée pour l'instant.