Orange-Bouygues : réunion de la dernière chance pour Stéphane Richard et Martin Bouygues

Stéphane Richard et Martin Bouygues à Bercy.
Stéphane Richard et Martin Bouygues à Bercy. © AFP
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Francois Geffrier et Grégoire Martinez , modifié à
Stéphane Richard, Martin Bouygues et leurs équipes devaient se rencontrer à 8 heures jeudi. Un communiqué sera publié en début de matinée.

La phase finale est enclenchée. Après les conseils d'administration de Bouygues et Orange mercredi à 17 heures, les deux groupes ont "constaté que les négociations entre Orange et Bouygues n'étaient pas suffisamment avancées". Officiellement, il ne leur restait plus que jusqu’à jeudi soir pour boucler le dossier sans dépasser la date butoir fixée par Martin Bouygues et Stéphane Richard, mais Bouygues s'accorde jusqu'à dimanche pour "prendre une position définitive", annonce-t-il dans un communiqué diffusé jeudi matin. Pour avancer, Stéphane Richard, Martin Bouygues et leurs équipes de négociations se sont donnés rendez-vous jeudi matin à 8 heures.

L'Etat veut des limites. Tout n'est donc encore pas réglé. Au conseil d'administration d'Orange ce soir, Stéphane Richard s'est montré très prudent. On a expliqué aux administrateurs que la valorisation, le part que pèsera le groupe Bouygues au sein du capital d'Orange, posait problème. En plus des actions Orange qu'il va récupérer tout de suite, Bouygues veut avoir le droit de monter progressivement au capital d'Orange dans les années qui viennent en achetant d'autres actions. L'État veut fixer une limite, autour de 17-18%, une limite trop basse aux yeux de Bouygues.

La répartition des actifs connue. Quoi qu'il en soit, on connait désormais précisément quelle serait la répartition des actifs de Bouygues Telecom en cas de rachat par Orange. Les 12 millions de clients mobiles seront divisés par deux entre Orange et SFR, tandis que les 3 millions de clients fixes seront répartis en trois entre Orange, SFR et Free. Comme Europe 1 l'annonçait mercredi, les 550 boutiques Bouygues Telecom rejoindront le giron de Free, tout comme une grande partie du réseau. Enfin, les fréquences seront partagées entre Orange, Free et SFR.

Bouygues a peur. Par ailleurs, Bouygues est très inquiet par les risques encourus dans l'opération. Les dégâts pour le groupe en interne et pour son image, si après quelques mois de réflexion, l'Autorité de la concurrence bloquait tout serait énorme et pousse le groupe à réfléchir encore un peu. Une nouvelle réunion du conseil d'administration de Bouygues est prévue ce week-end pour trancher.