Labonal, l'un des derniers fabricants français de chaussettes, pourra poursuivre son activité grâce à sa sortie de redressement judiciaire, a-t-on appris mercredi auprès de sa direction.
Le tribunal de grande instance de Colmar, dans le Haut-Rhin, a validé, mardi, le plan de continuation qui signifie la poursuite d'activité de l'entreprise basée à Dambach-la-Ville, dans le Bas-Rhin, ont indiqué Dominique Malfait, PDG de Labonal, et Me Nathalie Guyomard, administrateur judiciaire. Le fabricant avait été placé en redressement judiciaire le 21 mars dernier. Son sauvetage a toutefois impliqué la suppression de dix postes ces derniers mois, ramenant ses effectifs à 90 salariés, a signalé Dominique Malfait.
La perte d'un client a été "plus que compensée". Cette "restructuration", ainsi que la remontée du chiffre d'affaires et l'augmentation de l'activité sous marque Labonal, synonyme de meilleures marges, ont été les évolutions survenues depuis onze mois qui ont permis de sortir du redressement judiciaire, a exposé Dominique Malfait. La perte d'un important client de la grande distribution a été "plus que compensée", a-t-il ajouté.
Plus de 70% du chiffre d'affaires réalisé sous la marque Labonal. En 2017, le chiffre d'affaires a progressé de 8,5% pour atteindre 7,25 millions d'euros, soit un niveau "proche" de celui de 2015, avant un recul en 2016, a poursuivi le dirigeant. Labonal réalise désormais plus de 70% de son chiffre d'affaires sous sa propre marque, qui est vendue auprès de détaillants, des magasins comme les Galeries Lafayette et Monoprix et dans ses six propres points de vente en Alsace, à Besançon, dans le Doubs et à Paris, a-t-il précisé. Le plan de continuation va permettre de poursuivre cette évolution, notamment par l'ouverture d'un à deux nouveaux magasins Labonal par an, et de développer les ventes à l'export et sur le web, selon Dominique Malfait.
Un groupe sauvé en 1999. Née dans les années 1920, Labonal (La Bonneterie Alsacienne) avait appartenu au groupe Kindy qui voulait la fermer, mais elle a été sauvée en 1999 par sa reprise par un groupe de cadres dont Dominique Malfait. Sa marque est symbolisée par une panthère. Elle est l'une des PME françaises indépendantes fabricantes de chaussettes, avec Tricotage des Vosges (marques Bleu Forêt et Olympia) à Vagney, dans les Vosges, et Perrin à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire.