Les anciens Fralib lancent une campagne pour récolter des fonds

La marque 1336 doit se faire davantage connaître des consommateurs.
La marque 1336 doit se faire davantage connaître des consommateurs. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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Pauline Jacot, édité par A.H.
Il y a trois ans, les Fralib s'étaient lancés en coopérative pour reprendre l'activité de leur ancien patron Unilever à Gémenos. Aujourd'hui, ils ont besoin de remplir les caisses pour se faire connaître des clients.

Opération sauvetage pour les Fralib ! Ces anciens salariés de l'usine de thés et infusions de Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, ont lancé une campagne de financement participatif en juillet pour obtenir 700.000 euros. Un mois plus tard, 70.000 euros ont déjà été récoltés. Il y a urgence, car trois ans après la création de leur coopérative, les salariés ne sont toujours pas assurés de leur avenir.

Revoir le packaging. Pour être totalement soulagés, les anciens Fralib ont donc encore besoin de 630.000 euros. L'usine n'est pas encore dans le rouge, mais il y a de gros problèmes de trésorerie. En effet, la Scop a essuyé 100.000 euros de pertes ces derniers mois. Les dirigeants ne parviennent pas à développer les marques de la Scop, "13 36" et "Bio Scop ti". Elles ont pourtant un très fort potentiel, à en croire le directeur général, Olivier Leberquier. "Contrairement à nos concurrents, on travaille uniquement avec des arômes naturels, et pas d'arômes de synthèse. Seulement, ce n'est pas précisé sur notre packaging. On a donc besoin de faire des modifications pour le faire évoluer et permettre aux clients de bien voir dans le rayon pourquoi notre produit est différent des autres", explique-t-il.

"On a bon espoir". Ces 700.000 euros pourraient donc servir à développer toutes les activités de marketing et communication de leur marque. Les dirigeants de l'usine se battent aussi en ce moment pour faire baisser le montant du loyer : 218.000 euros par an pour 12.000 mètres carrés. Cette surface est loin d'être totalement utilisée. Avec l'argent de cette cagnotte, les anciens Fralib espèrent arriver à l'équilibre financier au milieu de l'année prochaine. "On a bon espoir", disent les salariés. "On nous disait morts il y trois ans, on est toujours debout aujourd'hui."