Le volailler Doux au bord de la faillite : "C'est une hécatombe qui s'annonce"

Le volailler Doux, en difficulté, pourrait être repris par un groupe ukrainien, non sans pertes d'emploi.
Le volailler Doux, en difficulté, pourrait être repris par un groupe ukrainien, non sans pertes d'emploi. © AFP
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François Coulon édité par C.O.
Le groupe breton de 1.200 salariés, qui perd de l'argent depuis deux ans, est à nouveau au bord de la liquidation judiciaire. Les salariés s'alarment.

Le volailler Doux est une nouvelle fois dans la tourmente. Le groupe breton de 1.200 salariés, qui perd de l'argent depuis deux ans, est à nouveau au bord de la liquidation judiciaire. "On est dans une situation où les jours du groupe Doux sont comptés", alerte Nadine Hourmant, déléguée FO qui précise qu'outre les 1.200 emplois directs du groupe breton, 2.300 emplois indirects sont aussi menacés. "C'est une hécatombe sur l'agroalimentaire qui s'annonce s'il n'y a pas d'intervention rapide aujourd'hui des pouvoirs publics. J'en appelle à Emmanuel Macron", lance la syndicaliste au micro d'Europe 1. 

Un repreneur ukrainien ? L'espoir pourrait venir de l'Est. Car Doux a été approché par la société ukrainienne MHP. Cette dernière pourrait reprendre le numéro 3 français de la volaille mais elle fait craindre aux salariés de lourdes pertes d'emplois. Ce qui n'est pas acceptable pour la syndicaliste. "Des discussions sont en cours avec les actionnaires du groupe Doux et les parties prenantes impliquées dans la restructuration du groupe", a confirmé un porte-parole de MHP. Mais il conteste vouloir supprimer 550 des 1.200 postes du volailler, ainsi qu'indiqué dans la presse.

Une concurrence trop forte. Après avoir supprimé près d'un millier d'emplois, il y a six ans, Doux ne parvient toujours pas à sortir la tête de l'eau. Les pertes du volailler sont aujourd'hui estimée entre 35 et 36 millions d'euros par an. En cause : une concurrence trop forte du Brésil mais également une parité euros-dollars défavorable. Le volailler breton a également payé un lourd tribut à la grippe aviaire. Un comité central d'entreprise (CCE) à son siège de Châteaulin dans le Finistère doit se tenir mardi.