L'Assemblée nationale va faire des économies sur ses fonctionnaires

Les fonctionnaires de l'Assemblée devraient connaître une profonde réforme
Les fonctionnaires de l'Assemblée devraient connaître une profonde réforme © JOËL SAGET / AFP
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François de Rugy et le premier questeur de l'Assemblée comptent faire des économies sur les dépenses de l'Assemblée en baissant notamment le nombre des fonctionnaires de l'Assemblée et en revoyant leur statut, selon "Le Parisien".

Réduction du nombre de fonctionnaires, recours à des sociétés privées, révision du système de prime... Une réforme en profondeur des fonctionnaires de l'Assemblée nationale se prépare, selon les informations du Parisien

Une question d'exemplarité. Dans la lignée des nombreuses réformes engagées pour faire des économies sur les services de l'État, les fonctionnaires parlementaires ne seront pas épargnés. Les secrétaires généraux de la présidence de l'Assemblée et de la questure (le ministère des Finances de l'Assemblée) ont passé au crible les statuts en vigueur depuis 30 ans et comptent bien y faire des changements.

"L'administration parlementaire ne peut pas rester à l'écart du chantier de la réforme de la fonction publique, elle doit même donner l’exemple", a assuré au Parisien Florian Bachelier, député d'Ille-et-Vilaine et secrétaire général de la questure.

Des externalisations et des réductions d'effectifs. Pour faire des économies, le nombre de fonctionnaires passera par exemple de 1094 à 900 d'ici à la fin du mandat. Certains emplois comme ceux de la boutique de l'Assemblée, des restaurants ou de l'atelier de reprographie pourraient être externalisés. Le nombre de contractuels passerait donc de 184 en 2018 à 300 en 2022. Quant à la baisse des effectifs, Florian Bachelier explique qu'avec la diminution du nombre de parlementaires, elle doit être envisagée. En revanche, "cette baisse sera faible et facilitée par les départs naturels à la retraite." 

Plusieurs services privatisés. De nombreux secteurs comme la direction de la communication, le service des chauffeurs ou encore le bureau des transports devraient être privatisés. Mais aucun service "directement lié à l'autonomie constitutionnelle du Parlement" ne sera touché, assure le document de travail consulté par Le Parisien.

Déjà des oppositions. Des changements qui inquiètent tous les fonctionnaires, des agents de maintenance aux administrateurs. Meetings et tracts sont d'ores et déjà organisés dans le Palais Bourbon. Une réunion d'étape est prévue mercredi pour des négociations qui se poursuivront toute l'année 2019.