La grève incomprise d'une partie des pilotes de Transavia

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Aude Vernuccio avec M.B.
Ils protestent le week-end de Noël contre des inégalités de statut avec d'autres pilotes. Mais beaucoup de syndicats sont contre l'initiative, des négociations devant s'ouvrir dans une dizaine de jours.

Ils veulent marquer le coup, mais leur initiative ne fait pas l'unanimité. Certains pilotes de Transavia France, filiale low-cost de la compagnie aérienne Air France, ont appelé à un mouvement de grève vendredi, jusqu'à lundi inclus.

Inégalités de statut. Leur objectif : protester contre une inégalité de statut avec leurs collègues. En 2014 en effet, Air France a voulu recruter dans ses effectifs pour développer Transavia. Une partie des pilotes a fini par accepter, mais à certaines conditions. Leur recrutement s'est donc fait sur la base du volontariat en échange d'un salaire avantageux et de la possibilité de revenir sur Air France au bout de trois ans. Faute de volontaires suffisamment nombreux, Transavia a dû aussi recruter d'autres pilotes qui, eux, n'ont pas obtenu tous ces avantages. Et ce sont eux qui sont, aujourd'hui, très remontés contre la direction.

Mauvaise image. Mais leur mouvement de grève ne plaît pas à tout le monde en interne. D'abord parce qu'il intervient le week-end de Noël, ce qui, selon les syndicats contre cette action, donne une mauvaise image de la compagnie dans un contexte déjà difficile. Surtout, des négociations sont déjà programmées dans une dizaines de jours. La grève semble, aux yeux de certains, incompréhensible.

Retards possibles. Environ un quart des effectifs de pilotes de Transavia prévoit de débrayer. Si 100% des vols seront assurés vendredi, il est tout de même possible qu'il y ait des retards. Pour les trois jours suivants, de samedi à lundi, le niveau de perturbation est pour l'instant impossible à prévoir.