La filiale française de Toys'R'Us vers un redressement judiciaire

La chaîne de distribution a été très touchée par le commerce en ligne.
La chaîne de distribution a été très touchée par le commerce en ligne. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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avec AFP , modifié à
Numéro 1 de la vente de jouets en France, l'enseigne avait annoncé mi-mars qu'elle cherchait un repreneur, à la suite de l'annonce de la mise en liquidation des 735 magasins de l'enseigne aux Etats-Unis.

La filiale française du géant américain de la distribution de jouets Toys'R'Us va demander à être placée en redressement judiciaire à la suite de la liquidation de sa maison-mère aux Etats-Unis mi-mars, selon source proche du dossier, confirmant une information du Monde. Son directeur général, Jean Charretteur, a annoncé mercredi aux représentants du personnel qu'il avait déposé auprès du tribunal de commerce d'Evry, dans l'Essonne, une demande pour placer la société en redressement judiciaire, affirme le quotidien.

L'audience se tiendra la semaine prochaine. En prenant cette décision, l'objectif de Toys'R'Us France est de mettre en place "une mesure de protection pour permettre la continuité des négociations (avec un possible repreneur, ndlr) dans un contexte sécurisé et serein", a-t-on précisé de source proche du dossier. L'audience se tiendra la semaine prochaine. Cette procédure est une "bonne chose" car elle permet "aux investisseurs déjà en discussions" avec la direction "de finaliser le dossier", a aussi estimé Christelle Jordan, déléguée syndicale centrale CFDT, sans préciser les noms de ces investisseurs potentiels.

"Le plus important, c'est la pérennité des emplois." Dans ce contexte, "ça peut être bénéfique pour les salariés", a ajouté Christelle Jordan. "Le plus important, c'est la pérennité des emplois", a-t-elle insisté.  Selon Le Monde, l'un des repreneurs possibles des magasins français de l'enseigne serait Pierre Mestre, l'actionnaire majoritaire du groupe Orchestra, propriétaire de l'enseigne Prémaman.

Liquidation des 735 magasins de l'enseigne aux Etats-Unis. Orchestra, dont le chiffre d'affaires a dépassé les 600 millions d'euros en 2017 mais qui a enregistré une perte nette de 20 millions, vient d'éviter de justesse la cessation de paiements, grâce à un accord visant à rééchelonner sa dette. Numéro 1 de la vente de jouets en France, Toys'R'Us avait annoncé mi-mars qu'il cherchait un repreneur, à la suite de l'annonce de la mise en liquidation des 735 magasins de l'enseigne aux Etats-Unis.

"L'activité se poursuit et nos magasins sont ouverts." "Nous sommes en train d'étudier les mesures à mettre en place dans le but de préserver la continuité de l'activité (des 53 magasins français, ndlr) ainsi que les intérêts de l'ensemble de nos (1.300) collaborateurs", avait alors précisé Jean Charretteur. En attendant, avait-il ajouté, "l'activité se poursuit et nos magasins sont ouverts", grâce à un fonds de trésorerie conséquent.

Le secteur du jouet est en plein bouleversements. En 2016, la filiale française de Toys'R'Us avait réalisé un chiffre d'affaires de plus de 300 millions d'euros. Le secteur français du jouet en est en plein bouleversements depuis plusieurs mois : le groupe Ludendo, propriétaire de l'enseigne La Grande Récré, a été placé en redressement judiciaire en mars en raison de difficultés commerciales et financières. Son repreneur devrait être connu dans les prochains jours, le tribunal de commerce de Paris devant choisir entre une offre déposée par le PDG du groupe, Jean-Michel Grunberg, et une autre par Fnac Darty.