Chômage : les sombres prévisions de l'Unedic

L'Unédic prévoit une augmentation du nombre de chômeurs pendant deux ans au moins
L'Unédic prévoit une augmentation du nombre de chômeurs pendant deux ans au moins © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
NO FUTURE - L'organisme qui gère l'assurance chômage prévoit 44.000 chômeurs de plus en 2014 et 96.000 l'année suivante.

LE CHIFFRE. Pas d'amélioration en vue sur le chômage, prévoit l'Unédic, malgré la baisse du mois d'août. L'organisme qui gère l'assurance chômage a prévu lundi une poursuite de la hausse du nombre de demandeurs d'emplois, avec 44.000 chômeurs sans activité en plus d'ici à la fin de l'année et 96.000 en 2015.

L'Unédic revoit donc ses conjectures à la hausse, par rapport à ses projections du moi de mai. Depuis le début de l'année, 106.000 nouveaux demandeurs d'emploi sans activité ont déjà été comptabilisés. Pour autant, il s'agit presque d'une bonne nouvelle, puisque cette hausse ralentit légèrement. A la même époque en 2013, on comptait une augmentation de 175.000 chômeurs.

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Un déficit stable. Malgré cette hausse, le déficit de l'assurance chômage devrait se stabiliser en 2014 (à 3,8 milliards d'euros) avant de baisser en 2015 (à 3,5 milliards d'euros). Les nouvelles règles d'indemnisation vont permettre d'éviter l'augmentation du déficit. Entrées en vigueur au 1er juillet, elles durcissent le régime de certains allocataires, notamment les cadres touchant une importante indemnité de départ et les intermittents du spectacle. L'Unédic s'est une nouvelle fois félicité de leur entrée en vigueur, dans un communiqué.

Les intermittents. La dernière convention a instauré les "droits rechargeables" pour les chômeurs, qui leur permettent d'accumuler des droits à indemnisation chaque fois qu'ils retravailleront, sans perdre ceux déjà acquis. Mais la convention signée en mai, qui durcissait le régime pour certains allocataires, avait surtout suscité la gronde des intermittents. Pour calmer la fronde, l'Etat a décidé de compenser leur manque à gagner dû au nouveau calcul de leur "différé", période pendant laquelle ils doivent attendre avant d'être indemnisés.

Ces nouvelles mesures ont permis de limiter la casse sur le déficit, selon l'Unédic. Ces nouvelles prévisions financières restent bien meilleures que les projections initiales publiées en janvier, à savoir 4,3 milliards de déficit et 22,1 milliards d'euros de dette pour la fin 2014. Aujourd'hui, l'Unédic prévoit une dette de 21,4 milliards à la fin de l'année..