L'appartement de Thierry Lepaon avait déjà été rénové

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Noémi Marois , modifié à
LOGEMENT - Le logement, rénové aux frais de la CGT, aurait déjà été refait à neuf avant l'aménagement de Thierry Lepaon. 

On n'en a apparemment pas fini avec le scandale de l'appartement de fonction de Thierry Lepaon.  Alors qu'on apprenait la semaine dernière que la rénovation de son appartement de Vincennes a coûté 130.000 euros à la CGT, le Canard Enchaîné révèle mercredi que le logement avait déjà fait l'objet d'une réfection avant l'aménagement du secrétaire général. 

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Un "coup de peinture" seulement. L'appartement, loué par la CGT pour son secrétaire général,  "venait d'être refait par son propriétaire. Pas une rénovation de haut standing mais un coup de peinture blanche passé sur les murs, une moquette neuve" et des meubles de cuisine installés, rapporte l'hebdomadaire satirique. Pourtant, Eric Lafont, le trésorier de la CGT, avait justifié auprès du Canard Enchaîné les travaux de 130.000 euros en avançant que "tout était à refaire", lorsque le bail a été signé au printemps 2013.

4.400 euros pour de nouvelles toilettes. Le Canard Enchaîné évoque "une facture extravagante" pour les travaux réalisés, citant par exemple pour la réfection des toilettes la somme de "4.453 euros de fournitures". Le détail de la facture ? 1.397 euros pour une cuvette classique, un lave-mains à 1.595 euros. Enfin, il a fallu compter 689 euros pour "le porte-papier mural avec couvercle, le porte-balai mural et le porte-serviettes à deux bras mobiles", rapporte le Canard Enchaîné.

La CGT a aussi fait retirer "la moquette neuve pour installer un parquet flottant. Et a tout rénové du sol au plafond", selon l'hebdomadaire. 

Une bonne affaire, vraiment ? L'appartement de 79 m2 est loué pour 2.000 euros par mois. Une "bonne affaire" s'est défendue la CGT. Or, il s'agit juste des prix du marché à Vincennes. 

Pas d'autocritique du côté de Lepaon. Les travaux effectués sont d'un montant de 105.000 euros, selon Thierry Lepaon, et non de 130.000 euros, comme a pu l'indiquer le trésorier de la CGT. 

Mardi devant le parlement de la CGT,  Thierry Lepaon ne s'est pas livré pas à une autocritique mais a plutôt reconnu "une faute collective" et des "responsabilités individuelles" dans cette affaire. Il a indiqué que le devis avait été décidé sans consultation des instances du syndicat. 

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