Impôts locaux : une stabilité qui ne devrait pas durer

En 2014, la quasi-totalité des villes ont payé presque autant d'impôts locaux quand 2013.
En 2014, la quasi-totalité des villes ont payé presque autant d'impôts locaux quand 2013. © MaxPPP
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avec Carole Ferry
PROSPECTIVE - En 2014, le taux de taxe foncière et de taxe d'habitation est resté quasi-stable. En 2015, en revanche…  

+ 0,5%. C'est l'évolution moyenne des taux de taxe d'habitation et de taxe foncière dans les villes, entre 2013 et 2014. Au niveau des départements, la hausse se limite même à 0,1%. Mais cette stabilité va-t-elle durer ? Non, répond l’Observatoire du Forum pour la Gestion des Villes, dans son étude annuelle sur les impôts locaux qu'Europe 1 s'est procurée.

De fortes disparités. En 2014, la quasi-totalité des villes ont payé presque autant d'impôts locaux qu'en 2013. Mais il existe tout de même de fortes disparités. Ainsi, au Havre par exemple, la taxe d'habitation n'a augmenté que de 0,6%, là où elle a grimpé de 22% à Argenteuil. Cela représente plus de 260 euros de hausse pour une famille dans cette commune du Val d'Oise. Autre exception :   Marseille, où la taxe foncière, celle que payent les propriétaires, augmente de 6%.

Paris reste la ville où l'on paye la taxe d'habitation la moins cher, soit 464 euros en moyenne. Et Argenteuil continue d'être la plus cher, avec plus de 1.400 euros. Pour la taxe foncière, c'est à Lille qu'elle coûte le moins cher (599 euros) en moyenne, contre plus de 1.300 à Amiens.

Tableau impôts

© Forum pour la Gestion des Villes

La douloureuse attendue en 2015. Mais si au niveau national, la stabilité a été de mise, le Forum prévient : cela ne va pas durer. Et pout cause : 2014 était placée sous le sceau des élections municipales. "En cette année d’élection des nouveaux conseils municipaux et communautaires, les taux de taxe d’habitation et des taxes foncières votés par les villes et leurs groupements sont restés stables", explique le Forum. "Mais les contraintes de plus en plus fortes pesant sur le budget des collectivités territoriales pourraient faire craindre que cette stabilité ne soit que passagère", poursuit-il.

En 2013, année sans enjeux électoraux, la hausse avait été de 4,6%, et de 3,5% en 2012. En outre, "les communes et leurs groupements sont confrontés à la baisse des dotations en provenance de l’Etat depuis cette année. Cette baisse sera encore plus marquée sur la période 2015-2017 et provoquera un manque à gagner pour le bloc local", détaille encore l'étude. Les contribuables sont prévenus.