France : l'Insee dévoile son estimation de croissance pour 2017

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2017 s'annonce clairement comme l'année du décollage", estime Mathieu Plane, économiste à l'OFCE. Image d'illustration. © DENIS CHARLET / AFP
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avec FAP , modifié à
L'estimation de croissance qui va être dévoilée mardi est attendue en nette hausse après plusieurs années d'activité en berne. 

L'année du tournant : l'Insee  dévoile mardi sa première estimation de la croissance  en France pour 2017, attendue en nette hausse après cinq ans d'activité en berne.

"L'année du décollage". "Les indicateurs sont au vert : 2017 s'annonce clairement comme l'année du décollage", estime Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français français de la conjoncture économique (OFCE). Dans sa dernière note de conjoncture publiée mi-décembre, l'Insee avait évalué à 1,9% la croissance qui pourrait être atteinte lors de la première année du quinquennat Macron. Un chiffre en hausse de 0,3 point par rapport à son estimation initiale, diffusée au printemps. Pour le gouvernement, la prévision de l'organisme public pourrait même être dépassée. "La croissance est solide. Elle devrait approcher les 2% en 2017, une première depuis 2011", a indiqué lors de ses vœux mi-janvier le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Une croissance à 2% ? "Ce n'est pas impossible", estime Hélène Baudchon, économiste chez BNP Paribas, rappelant que les enquêtes de conjoncture, et notamment le climat des affaires, "ont été très bonnes sur la fin de l'année". Selon l'Insee, le produit intérieur brut (PIB) devrait augmenter de 0,6% sur les trois derniers mois de l'année. Pour atteindre 2% de croissance annuelle, il faudrait une progression de 0,8%, ou bien une révision à la hausse des trimestres précédents.

"Un rythme deux fois plus élevé". Cela "sera sans doute compliqué à atteindre", juge Mathieu Plane, qui insiste sur le chemin parcouru par rapport aux années précédentes. En 2015, la croissance avait plafonné à 1%, dans un contexte marqué par les attentats terroristes. En 2016, elle avait stagné à 1,1%, sur fond de grèves et d'intempéries. "Cette année, on est sur un rythme presque deux fois plus élevé", ajoute le chercheur.