Feu vert de l'Assemblée nationale à la privatisation du groupe Aéroports de Paris

Par 39 voix contre 7, les députés ont donné leur feu vert à l'État. Image d'illustration.
Par 39 voix contre 7, les députés ont donné leur feu vert à l'État. Image d'illustration. © GERARD JULIEN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Par 39 voix contre 7, les députés ont donné jeudi leur feu vert à l'État pour procéder à la vente au privé de tout ou partie des actifs qu'il détient dans ADP.

L'Assemblée nationale a autorisé jeudi la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP) dans le cadre du projet de loi Pacte, au grand dam des oppositions qui ont dénoncé une atteinte au patrimoine national.

L'Etat ne doit plus se comporter "en rentier", assure Le Maire. Par 39 voix contre 7, les députés ont donné leur feu vert à l'État pour procéder à la vente au privé de tout ou partie des actifs qu'il détient dans ADP, soit 50,63% des parts représentant quelque 9,5 milliards d'euros. L'État était jusqu'alors tenu par la loi de conserver la majorité des parts du groupe aéroportuaire. "Nous voulons passer d'une logique de dividendes à une logique d'investissement dans l'avenir", avait affirmé mercredi soir le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, qui veut que l'Etat cesse de "se comporter en rentier". 

Des privatisations qui vont rapporter 10 milliards d'euros. Le produit des cessions d'actifs d'ADP, ainsi qu'une partie de ceux détenus par l'Etat dans La Française des jeux et Engie, devrait rapporter 10 milliards d'euros. Cette somme investie en obligations d'Etat doit rapporter 250 millions d'euros par an qui serviront à financer des projets innovants. La future privatisation d'ADP, qui prendra la forme d'une concession pour 70 ans, sera encadrée par "un cahier des charges strict et contraignant, concernant notamment la régulation des tarifs", a rappelé le ministre.

L'Île-de-France pourra postuler. Sans annoncer de calendrier précis, Bruno Le Maire s'est engagé à "une mise en concurrence" et voit ADP devenir "le leader mondial de l'aéroportuaire". Par dérogation, les collectivités d’Île-de-France et le département de l'Oise pourront entrer dans le tour de table, via un amendement MoDem. Les statuts du personnel d'ADP ne seront pas affectés, a prévu un amendement PCF validé.