Disneyland Paris fait-il payer plus cher les étrangers ?

Disneyland Paris
On croise de toutes les nationalités à Disneyland Paris. © DAMIEN MEYER / AFP
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Aude Vernuccio avec G.S. , modifié à
Le parc d'attractions français est soupçonné de facturer plus cher les billets pour les non Français. 

Disneyland Paris coûterait plus cher pour un Italien que pour un Français. C'est ce que dénonce le député européen socialiste belge, Marc Tarabella. L'élu accuse le parc d'attractions de Marne-la-vallée de discriminer les européens en fonction de leur pays d'origine. Ainsi, un séjour de deux nuits coûterait 865 euros pour un Français ou un Belge, et plus de 1.300 euros pour un Italien. Le sujet sera même bientôt abordé au sein de la Commission européenne. Comment expliquer de telles différences ? Chacun a sa version.

Les touristes sont pistés, selon l'eurodéputé. Si les prix ne sont pas les mêmes d'un pays à l'autre, "c'est à cause du marché numérique", d'après Emmanuel Foulon, porte parole de l'eurodéputé. Les sites web de Disneyland traceraient ainsi des informations sur le pays d'origine du consommateur pour le faire payer plus cher. "Il est possible d'identifier l'ordinateur avec lequel vous vous connectez, l'adresse postale et le mode de paiement. Si vous utilisez une carte bancaire d'un pays, on peut immédiatement détecter que vous venez de ce pays là et discriminer les citoyens européens", avance Emmanuel Foulon.

Une question de calendrier, selon Disney. De son côté, Disney dénonce un faux procès. Selon la firme, si les tarifs changent, c'est uniquement en fonction des calendriers de vacances. "Pour l'Europe, on gère 57 calendriers différents. De la même manière qu'un Français paiera plus cher en août, un Irlandais paiera plus cher pour la Saint-Patrick et un Italien paiera plus cher pour la fête de la Befana par exemple", se défend Cathy Pianon, l'une des porte-paroles de Disney.

Un argument qui ne convainc pas l'eurodéputé belge. D'autres sites, comme Zalando ou la Redoute, sont d'ailleurs aussi accusés de discrimination. En 2014, les sociétés de location de voitures Hertz et Avis ont également été sanctionnées par la Commission européenne.