"Dieselgate" : Volkswagen a un mois pour présenter un plan de remise aux normes

Le groupe allemand bénéficie d'un délai supplémentaire pour présenter son plan de remise aux normes.
Le groupe allemand bénéficie d'un délai supplémentaire pour présenter son plan de remise aux normes. © JOHN MACDOUGALL / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Volkswagen a encore un mois, aux Etats-Unis, pour présenter une solution pour les 600.000 véhicules concernés par le scandale des moteurs truqués.

Volkswagen bénéficie d'un petit sursis. Un juge californien a étendu au 21 avril le délai accordé au constructeur allemand Volkswagen pour présenter une solution de remise aux normes des 600.000 véhicules équipés de moteurs diesel truqués pour contourner les lois américaines anti-pollution. Le groupe allemand devait initialement présenter cette solution ce jeudi au cours d'une audience devant un tribunal de San Francisco mais il n'est pas encore parvenu à un accord avec l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), avec laquelle il mène des discussions tendues depuis plusieurs mois.

Marge de manœuvre. Le 21 avril, le constructeur devrait donc dévoiler un plan ou alors rappeler les véhicules affectés, a ordonné le juge Charles Breyer au cours d'une séance très brève. C'est devant ce magistrat qu'ont été consolidées la plupart des actions judiciaires engagées aux Etats-Unis contre le groupe automobile depuis l'éclatement en septembre de l'affaire des moteurs diesel truqués. Ce verdict donne un peu de marge de manœuvre au numéro deux mondial de l'automobile qui encourrait une pénalité financière journalière jusqu'à ce qu'il puisse s'exécuter.

Plusieurs points d'achoppement. Le magistrat a en outre demandé aux avocats des deux camps, dont il a loué les efforts, de garder confidentiels les détails d'un éventuel accord. Les négociations entre Volkswagen et l'EPA achoppent sur la durée de la solution de remise aux normes, le montant des indemnisations et une requête du régulateur demandant que les propriétaires des véhicules affectés aient la possibilité à tout moment de revendre la voiture au constructeur, selon des sources proches du dossier.

11 millions de voiture touchées. Le constructeur automobile a reconnu au total avoir installé des logiciels truqueurs dans 11 millions de voitures dans le monde, un scandale qui a fait fondre la valeur de son titre en Bourse. Il est visé par plusieurs enquêtes des autorités américaines qui pourraient se solder par une amende de plusieurs dizaines de milliards de dollars.