Des start-up françaises à la conquête de la Silicon Valley

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Pauline Jacot avec Noémi Marois , modifié à
ÉCONOMIE - Grâce à la BPI, des entreprises françaises de technologie vont séjourner quelques semaines dans la Silicon Valley pour y décrocher des contrats. 

Une entreprise qui gagne le marché français, c’est bien. Séduire le marché américain, c’est mieux. À partir de lundi, la banque publique d'investissement (BPI) lance des voyages en Californie aux États-Unis pour une vingtaine d'entreprises. Les heureuses élues ? Des start-up françaises spécialisées dans les nouvelles technologies. Elles vont passer deux mois dans la Silicon Valley, terre promise de la high tech et y rencontrer les géants américains. De quoi booster leur entrain et leurs carnets de commandes ?

Apprendre à se vendre. La BPI propose à ces jeunes pousses une formation intensive pour réussir aux États-Unis. Chaque jour, les dirigeants français vont rencontrer des représentants de Google, IBM ou encore Microsoft. L'objectif ? Les séduire en parlant leur langage. Les start up françaises vont donc devoir apprendre et appliquer le marketing à la sauce américaine : être direct, efficace et savoir se vendre bien sûr. Avec peut-être des débouchés à la clef. Les États-Unis représentent en effet à eux seuls la moitié du marché mondial des nouvelles technologies. 

"Avancer et partager". Richard Ollier, qui dirige une start-up de caméras qui filment à 360°, fait partie du voyage. "La vision est totalement différente, le marché est beaucoup plus enclin et plus porteur pour la technologie", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Un entrepreneur en France, dans une ville, dans une région, se sent un petit peu tout seul", déplore-t-il. La Silicon Valley, c'est selon lui "un regroupement de gens qui sont comme vous et l'idée, c'est de se retrouver dans ce milieu pour avancer et partager".

Dans quelques semaines, Nicolas Dulac, qui travaille sur des logiciels de voitures autonomes,  s’envolera à son tour vers la Californie. Selon lui, pas de croissance sans marché américain. "Le marché américain, en termes de véhicules autonomes, est très actif, il y a énormément de projets et de moyens" alors que le marché français lui permet juste "de vivre" sans permettre de développer sa société "au niveau mondial", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

À la clef, des emplois en France ? Pour la BPI, ces séjours doivent encourager les entreprises à l’international, leur servir de tremplin pour décrocher un contrat avec un poids lourd américain pour, ensuite, créer des emplois en France. 

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