Croissance, déficit : Bruxelles raccord avec Bercy pour 2015

Pour construire son budget, le gouvernement français se base sur une prévision de croissance de 1% en 2015.
Pour construire son budget, le gouvernement français se base sur une prévision de croissance de 1% en 2015. © DOMINIQUE FAGET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La Commission européenne est d'accord avec Paris : en 2015, la croissance française sera de 1%, le déficit de 4,1%. En 2016, en revanche...

Bonne nouvelle pour François Hollande. La Commission européenne a confirmé jeudi le scénario avancé par le ministère des Finances d'une croissance de 1% et d'un déficit public de 4,1% du produit intérieur brut en 2015 en France, confirmant une information des Echos mercredi.

>> LIRE AUSSI - Déficit : suite aux attentats, Bruxelles ne sanctionnera pas Paris

1% en 2015, 1,8% en 2016. Dans ses prévisions d'automne, la Commission envisageait pourtant une croissance de 0,7% cette année et 1,5% en 2016, contre 1% et 1,8% pour les prévisions du gouvernement Français. Mais la Commission a révisé ces chiffres à la hausse et confirme les chiffres français pour 2015 ET 2016.

>> LIRE AUSSI - 2015 sera-t-elle meilleure que 2014 ?

Déficit : pour 2016, ça se complique. Il y a trois mois, Bruxelles voyait également un déficit plus haut, à 4,5%, pour 2015. Elle prévoit désormais, comme la France, un déficit de 4,1%. La Commission européenne diverge en revanche avec Paris concernant le déficit 2016, en prévoyant non pas 3,6% mais 4,1%, comme cette année. La Commission précise cependant que ces prévisions sont effectuées en faisant l'hypothèse d'une politique économique inchangée. Elle publiera dans les prochaines semaines, probablement fin février, sa nouvelle recommandation pour la France, qui avait obtenu un délai supplémentaire pour revoir sa copie budgétaire.

"La France doit accentuer dès cette année ses efforts de réduction de son déficit budgétaire structurel pour respecter les exigences minimales imposées par les règles en vigueur dans l'Union européenne", a ainsi déclaré jeudi Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, cité par Reuters.