La réforme des concessions d'autoroutes repoussée à 2017

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
ECONOMIE - Manuel Valls a également annoncé la création d'un groupe de travail.

La date limite pour trancher était fixée au 31 décembre. Un délai jugé sans doute trop court pour prendre une décision. Manuel Valls, le Premier ministre, a donc annoncé que l'éventuelle résiliation des concessions d'autoroutes serait repoussé à 2017. Il a annoncé par ailleurs la création d'un groupe de travail.

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Plusieurs scénarios de réforme. Le groupe de travail aura pour objectif de travailler sur deux scénario de réformes,  soit une renégociation des contrats existants, soit une résiliation qui serait fixé au 1er janvier 2017. Il aura aussi en charge d'étudier "une proposition globale" faite par les gestionnaires d'autoroutes. Cette dernière a été remise au gouvernement le 22 décembre dernier. Cette "première proposition globale" des sociétés d'autoroutes comprend "des avancées importantes", mais qui doivent encore être "améliorées", a estimé le Premier ministre.

Le groupe de travail devra établir des propositions, "avant toute décision du gouvernement", a encore indiqué M. Valls.

La résiliation ? C'est Jean-Paul Chanteguet, rapporteur de la mission d'information sur les autoroutes et député PS, qui a préconisé, le 17 décembre dernier, une "dénonciation des contrats en cours" liant l'Etat et les sociétés concessionnaires, lors de la présentation de son rapport en commission à l'Assemblée nationale. Pour une nationalisation des concessions ? Pas forcément. Jean-Paul Chanteguet préconise plutôt de revoir totalement les contrats avec un nouveau cahier des charges ou alors de confier les autoroutes à un établissement public.

Renégocier ? C'est la solution que le gouvernement semble privilégier. L'objectif étant pour l'Etat de limiter la hausse des prix des péages et pour les concessionnaires de maintenir leur équilibre financier. 

Le chef du gouvernement a assuré mercredi que l'objectif est de parvenir à "une meilleure régulation des péages afin de préserver le pouvoir d'achat des automobilistes, le rééquilibrage des profits et une participation" des concessionnaires d'autoroutes au financement des infrastructures de transport.

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