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Nathalie Chevance, édité par Ugo Pascolo
Après avoir vendu 45 millions de litres de lait en moins de deux ans, la coopérative solidaire "C'est qui le patron" s'attaque désormais aux fraises, avec toujours le même objectif : la juste rémunération des agriculteurs.

C'est une "succes story" à la française. En moins de deux ans, la coopérative solidaire "C'est qui le patron" connaît un important succès grâce à son concept : offrir une juste rémunération aux agriculteurs. Après le lait, le jus de pomme et le beurre, "C'est qui le patron" s'attaque désormais à un fruit de saison, la fraise. 

"Chacun prend sa marge, de manière raisonnable". "On nous assure une rémunération constante", explique Camille, jeune productrice de fraises qui fait partie de la marque de consommateurs. "On démarre la saison en connaissant à l'avance notre rémunération. Dans notre métier, c'est très rare". "On offre aux clients une fraise aromatique et sucrée. Chacun prend sa marge, mais de manière raisonnable", détaille la jeune femme. Une barquette de fraises de 250 grammes sélectionnée par la coopérative coûte 4,35 euros [contre deux à quatre euros dans le commerce, ndlr]. Un prix fixe sur l'ensemble de la saison.

"On reprend en main notre consommation". "Vous avez de simples consommateurs qui ont créer une marque qui permet selon des critères qu'ils ont choisi de déterminer un prix, l'équité et la qualité du produit", explique Nicolas Chabanne, le fondateur de "C'est qui le patron". "C'est devenu en 16 mois le produit le plus vendu en tant que nouvelle marque depuis trente ans. Ça aide les producteurs et nous consommateurs, on reprend en main notre consommation". Et parmi les produits phares de la coopérative le lait : déjà 45 millions de litres vendus en moins de deux ans sans aucune pub. Un succès dû au bouche-à-oreille et au réseaux sociaux, qui a déjà permis de venir en aide à 500 agriculteurs.