ADP, FDJ, Engie... Le gouvernement prépare son plan de privatisations

Bruno Le Maire a annoncé à l'automne des privatisations à venir.
Bruno Le Maire a annoncé à l'automne des privatisations à venir. © ERIC PIERMONT / AFP
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B.V.
Le plan d'action du ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire est attendu devant le Parlement pour le printemps. Il doit permettre de dégager 10 milliards d'euros d'ici 2020.

L'exécutif avance sur son plan de privatisations. Les grandes manœuvres sont attendues au printemps, selon Les Echos, qui détaillent dans leur édition de lundi les pistes du gouvernement pour dégager 10 milliards d'euros d'ici 2020. Dans le viseur du ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire : Aéroports de Paris, la Française des Jeux et Engie. L'objectif de ces privatisations, que Bruno Le Maire devrait défendre au printemps devant le Parlement, est de financer un fonds pour l'innovation qui doit être opérationnel dès le 1er janvier.

Entendu sur europe1 :
ADP, c'est un premier gros morceau, avec forcément une dimension politique.

Le cas d'Aéroports de Paris représente une première situation particulière : l'État veut garder la propriété des terrains sur lesquels sont installés les aéroports que gère ADP, parmi lesquels Roissy, Orly et le Bourget. "Les actions pourraient être vendues directement sur le marché ou par blocs", avançait lundi dans Europe Matin Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Echos. "En tout cas, c’est un premier gros morceau, avec forcément une dimension politique."

Remise à plat du secteur des jeux ? Autre cas particulier : la très lucrative Française des Jeux, titulaire d'un monopole sur les jeux de loterie. L'État, aujourd'hui actionnaire à 72%, pourrait descendre à hauteur de 25 à 30%. Une introduction en Bourse serait envisagée. Une mise en retrait de l'État au sein du mastodonte qu'est la Française des Jeux pourrait entraîner une remise à plat plus large dans le secteur des jeux.

Dans le dossier Engie, l'ex-GDF-Suez, la difficulté vient cette fois de l'opposition des syndicats, surtout la CGT. Ils s'inquiètent d'un désengagement de l'État, qui détient aujourd'hui 24,1% du capital de l'énergéticien et dispose encore de plus du tiers des droits de vote. À Bruno Le Maire de surmonter ces oppositions pour porter le projet gouvernemental.