Frèrebeau, du label Tôt ou tard : "comme Vianney, des artistes viennent vers nous"

Vincent Frèredeau était l'invité de Caroline Roux lundi matin.
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Son label a remporté deux Victoires de la musique vendredi soir. Vincent Frèrebeau, le fondateur du label Tôt ou tard a eu l’œil avec Yael Naim et Vianney. 

Vincent Frèrebeau est un patron de label heureux. Grâce à Yael Naim et Vianney, le fondateur du label indépendant Tôt ou Tard a remporté deux récompenses prestigieuses vendredi soir lors des Victoires de la musique, celles des deux meilleurs artistes féminin et masculin de l'année. Une sorte de consécration pour celui qui a créé son label il y a tout juste 20 ans. "Cela fait 20 ans que notre label indépendant existe, donc on commence à être reconnu et souvent, les artistes viennent vers nous. C’était le cas de Vianney, qui s’est identifié à d’autres artistes du label et a donc, en quelque sorte, voulu faire partie de la famille", s'est félicité l'invité de Caroline Roux lundi matin sur Europe 1

"Parfois je me plante". Et Vincent Frèrebeau a eu l’œil avec le jeune chanteur, ou plutôt une bonne oreille, qu'il admet ne pas toujours avoir. "Pour choisir un artiste, il n’y a pas de filtre, je navigue avec mon bon ou mauvais goût. C’est une sorte de conviction immédiate. Par exemple pour Vianney, j’ai dit oui tout de suite après l’écoute de la cinquième chanson. C’est mon avis à moi seul qui compte pour signer un artiste", a-t-il expliqué sur Europe 1 avant d'admettre : "parfois je me plante, souvent même. J’ai évidemment, comme mes confrères, raté des artistes qui ont signé énormément de disques". 

"J'ai construit mon label au cœur d'une Major". Rater des artistes, c'est donc le lot presque quotidien des labels indépendants qui, comme l'explique Vincent Frèrebeau," ne dépendent pas d’une multinationale et n’ont d’ailleurs pas de catalogue international. Tôt ou tard doit donc s’autofinancer et s’autosuffire pour développer les artistes qu’il rencontre". Une situation que Vincent Frèrebeau a choisi puisqu'il a quitté une grande Major pour construire son propre label. "J’ai construit mon label au cœur d’une Major, Warner où je travaillais. L'idée m'est venue car je signais des artistes qu’ensuite j’abandonnais aux marketeurs, etc. J’ai donc voulu créer une équipe autour de moi pour garder le lien avec les artistes", a-t-il expliqué. Tôt ou tard, c’est donc l’idée de "pugnacité et d’entêtement" car Vincent Frèrebeau l'assure, "je ne lâche pas les artistes comme ça !".