Vente aux enchères Banksy à Paris : pas de coup d'éclat et des prix bas

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La sérigraphie "Soup Can" est partie aux enchères pour 46.800 euros. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
133 lots du street-artiste Banksy ont été vendus aux enchères mercredi soir à Paris, sans qu'aucune oeuvre ne s'autodétruise, contrairement à la dernière vente londonienne. 

Plusieurs œuvres de Banksy ont trouvé preneur mercredi soir lors d'une vente aux enchères chez Artcurial à Paris, mais à des prix raisonnables et surtout sans qu'aucune ne s'autodétruise, contrairement à ce qu'il s'est passé au début du mois chez Sotheby's à Londres. Alors qu'acheteurs, journalistes et curieux s'étaient pressés à cette vente sous surveillance étroite, les enchères ne se sont pas envolées.

La meilleure enchère à 65.000 euros. La meilleur vente Banksy de la soirée (parmi 133 lots au total), une sérigraphie baptisée "Stop and Search", dénonçant la surveillance policière, est partie à 65.000 euros frais inclus (estimation : 30.000 à 35.000 euros). Une autre sérigraphie, Soup Can (Yellow/Emerald/Brown), clin d’œil à Warhol, a été vendue à 46.800 euros (estimation : 15.000 à 20.000 euros). Une troisième "Queen vic", qui se moque de la reine Victoria et de ses positions sur l'homosexualité, est partie pour 11.700 euros (estimation : 3.500 à 4.000 euros). Enfin une oeuvre en polypropylène baptisée "Love rat", un rat blanc tenant un pinceau, a trouvé preneur pour 1.700 euros.

Énorme buzz lors d'une précédente vente aux enchères. On est loin des 1,185 million d'euros dépensés par une acheteuse le 5 octobre chez Sotheby's à Londres pour une reproduction acrylique et aérosol de l'une des plus célèbres images de Banksy, "Girl with Balloon". Mais à peine venait-elle d'être adjugée que la toile s'autodétruisait partiellement grâce à un mécanisme caché dans son cadre, découpant en partie l'image en fines lamelles verticales. Ce coup pourrait avoir immédiatement augmenté la valeur de la toile, qui devrait désormais se situer au-delà de deux millions d'euros, selon Thierry Ehrmann, président de Artprice, spécialisé dans les cotations du marché de l'art.