Le rappeur Vald
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G.P.
Rare dans les médias, le rappeur Vald était sur Europe 1 mercredi soir. Fidèle à son habitude : entre ironie et simplicité.
INTERVIEW

"C't'a dire que l'mec arrivait ; Tout l'monde a dit bonjour ; Mais lui ; Il a pas dit bonjour ; Il s'est fait ni**er sa mère". Ces paroles, extraites du morceau Bonjour, illustrent bien Vald, rappeur ironique, adepte du second, voire du troisième degré. "J'adore être pris pour un abruti par des gens qui écoutent bêtement la musique", explique-t-il dans Europe 1 social club, en réponse à ceux qui critiquent la chanson Bonjour pour ses paroles idiotes.

"Quand tu prends le temps d'écouter, c'est tellement évident (le second degré de la chanson, ndlr)", se désespère l'artiste. Qualifié par Télérama de "rappeur burlesque", Vald semble se retrouver dans la définition du magazine. "J'ai un mal fou à être premier degré", confie celui qui revendique une ironie dans son attitude et ses textes. A l'image du nom de ses deux EPs : NQNT ("Ni queue, ni tête", ndlr).

"Les gens sont connus par des niches". Des idées et des convictions, Vald en a. Comme lorsqu'il assure "qu'aucun combat politique ne se mène avec la musique. (...) C'est un divertissement", affirme le rappeur. Pour autant, l'artiste refuse l'étiquette de symbole ou de représentant d'une génération, soutenant qu'il est seulement "le porte-parole de beaucoup de gens qui (l)e suivent". "Aujourd'hui, il y a de moins en moins de personnes populaires, mais juste des gens qui ont des énormes communautés. (...) Les gens sont connus par des niches", prétend Vald.

"J'ai grandi en étant grossier et vulgaire". Dans ses clips et ses textes, la violence et la vulgarité sont omniprésentes. Un choix qu'il assume. "J'ai grandi en étant grossier et vulgaire", se justifie-t-il. En 2013, le clip de la chanson Autiste avait ainsi suscité beaucoup de critiques. "Je pense qu'on a surtout été mal compris et un peu maladroit avec la souffrance des parents d'autistes", se défend aujourd'hui le rappeur.

A 23 ans, Vald trace sa route, avec deux EPs dans son dos. Il ne s'invente d'ailleurs pas une culture qu'il ne possède pas. "J'ai grandi sans musique. (...) J'ai pris le rap au moment où je m'y suis intéressé. Tout ce qui a été fait avant, j'ai beaucoup de mal avec : ce n'est pas mes codes, ce sont d'autres mots", invoque le rappeur.