L'état de santé de Michel Polnareff suscite beaucoup d'interrogations. 1:31
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avec AFP , modifié à
Des sources citées par le JDD affirment que Michel Polnareff était présent à une soirée bien arrosée le jour de l'annonce de l'annulation des dernières dates de sa tournée.

Les annonces alarmantes sur l'état de santé de Michel Polnareff pourraient avoir "servi à légitimer l'annulation de deux concerts", selon le Journal du Dimanche, une version fermement contestée par le médecin du chanteur le Dr Philippe Siou. "L'hospitalisation cache-t-elle un imbroglio personnel, un litige financier et une intox médiatique ?" interroge le journal.

Une procédure engagée. Le producteur des spectacles, la société Gilbert Coullier, a saisi, selon le JDD, ses avocats à propos des deux concerts annulés, à Nantes et Paris, soit une somme de 500.000 euros en jeu. "Comme vous le savez une procédure a été engagée, je ne souhaite donc pas m'exprimer sur le sujet  pour l'instant", a dit Gilbert Coullier, interrogé par l'AFP.

Tournée de 362 euros au bar. Le journal affirme que le jour de l'annulation des deux dernières étapes de sa tournée, le chanteur a été vu au bar de son hôtel où il a laissé une addition de 362 euros. Le producteur Gilbert Coullier, furieux, écrit alors à l'avocat de Michel Polnareff pour demander des explications, selon le journal.

Volte-face. Le samedi 3 décembre, le chanteur fait volte-face et se dit prêt à partir dans l'après-midi pour Nantes, où l'attend l'ultime concert de la tournée. Mais il revient dans l'après-midi sur sa décision et appelle le Dr Philippe Siou, de l'hôpital américain de Neuilly, qui décide de le placer en observation pour le week-end. C'est ce médecin, ayant soigné de nombreuses personnalités du spectacle, qui évoque le mardi suivant lors d'une conférence de presse "une embolie pulmonaire bilatérale qui engage son pronostic vital".

"On voit des caillots de sang dans ses poumons". "Je suis droit dans mes bottes", a indiqué Philippe Siou à l'AFP. "J'ai des éléments purement factuels, j'ai des examens, des scanners où on voit des caillots de sang dans ses poumons". Interrogé par Europe 1, le médecin ne comprend pas les doutes émis par le producteur du chanteur : "On devrait nous féliciter plutôt que nous remettre en question. Si Michel Polnareff n'était pas venu à l'hôpital, il serait mort. Alors si son producteur se pose des questions, il n'a qu'à venir nous rencontrer, nous lui donnerons tous les éléments. Vous pensez bien qu'on ne s'engage pas sur un tel diagnostic sans avoir pris toutes les précautions nécessaires." Philippe Siou réfute aussi les soupçons d'ébriété : "Michel Polnareff était en malaise", assure-t-il.

Déni du producteur. "Je suis surpris de ce déni. Une embolie pulmonaire ne s'invente pas", a pour sa part réagi Fabien Lecoeuvre, l'attaché de presse du chanteur depuis douze ans. "Personne ne comprend ce déni de situation de Gilbert Coullier. Depuis le début il n'accepte pas l'embolie pulmonaire de Polnareff constatée et certifiée par les médecins. N'aurait-il pas payé la police d'assurance ?", s'interroge-t-il, soupçonnant "un loup".

Tournée de retour. Michel Polnareff a enchaîné près de 70 concerts depuis le printemps. Il a été victime en début de semaine dernière d'une sinusite qui s'est transformée en bronchite, selon Fabien Lecoeuvre. Sous antibiotiques, il avait toutefois pu assurer trois concerts consécutifs, à Toulouse, Pau et Bordeaux, mais avait renoncé à la salle Pleyel à Paris, vendredi 2 décembre, puis au Zénith de Nantes, samedi 3 décembre.