Polémique Michel Déon : Anne Hidalgo n'a pas capitulé, "elle respecte les règles"

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Lundi, une pétition signée par cent écrivains demandait de trouver une sépulture parisienne pour l'écrivain et académicien Michel Déon, mort en décembre 2016. Anne Hidalgo a finalement accédé à la demande, un peu plus tard dans la journée.

Depuis lundi c’est officiel, l'écrivain Michel Déon aura bien une sépulture parisienne. La maire de Paris, Anne Hidalgo, l'a indiqué dans un courrier adressé à la fille de l'écrivain. "Je partage donc l'idée selon laquelle Michel Déon devrait trouver à Paris la sépulture à laquelle son œuvre le destine", explique l'édile socialiste.

Une décision qui intervient quelques heures après la pétition signée par cent écrivains, qui demandait expressément à la maire de Paris de trouver une sépulture pour l'écrivain, mort le 28 décembre 2016. Mi-février, Anne Hidalgo avait indiqué qu'une dérogation aux règles d'inhumation en vigueur à Paris n'avait pas été possible, faute de place.

"Trop de concitoyens se plaignent des entorses faites aux règles et à la loi en politique". Pour Christophe Girard, adjoint à la Maire de Paris, Anne Hidalgo n'a pas capitulé. "D'abord elle consulte, elle écoute beaucoup et surtout elle respecte les règles", souligne-t-il. "Trop de concitoyens se plaignent des entorses faites aux règles et à la loi en politique, n'allons pas lui reprocher d'avoir laissé son adjointe respecter le droit et les règles". Dans la capitale française, 5.000 demandes de sépultures sont faites par an à Paris, pour 150 places disponibles. "Il est normal que des difficultés apparaissent", estime Christophe Girard.

Pas de volte-face donc, selon la mairie de Paris, dont l'adjoint rappelle que cette décision sera définitivement entérinée lors "d'un débat et d'un vote au Conseil de Paris". Quant au cimetière où reposera Michel Déon, "le lieu se décidera à partir du fruit de l'échange entre Alice Déon (la fille de l'écrivain, ndlr) et Anne Hidalgo".