Patrick Chesnais : "Mai 68 était une fête absolument splendide"

  • Copié
Europe1.fr
Sur Europe 1, le comédien évoque son dernier film, "Moi et le Che", en salles le 11 juillet prochain, dans lequel il incarne un professeur de faculté qui se replonge dans ses années de jeunesse et de lutte.
INTERVIEW

Il y a quelques semaines, la France se replongeait dans Mai 68 à l'occasion des cinquante ans du mouvement social. Dans Moi et le Che de Patrick Chesnais, en salles le 11 juillet, le réalisateur-acteur se met dans la peau d'un ex-révolutionnaire, aujourd'hui professeur à la faculté sur le point de divorcer. Alors que son éditeur se demande s'il pourrait être celui qui a trahi le Che, son personnage se demande : "Des mots ou des armes, qu’est-ce qui est le plus efficace ?"

"J'étais un gros vieux soixante-huitard". "Je me sens assez proche du personnage, même si je suis sûr de ne pas avoir balancer le Che", explique avec ironie Patrick Chesnais au micro d'Europe matin. Son personnage, désenchanté, a grandi dans les années 1960, tout comme l'acteur, qui se souvient avec nostalgie de ce moment. "C'était des années d'ouverture au monde, à de nouvelles tendances : le rock, la Nouvelle Vague au cinéma", rappelle le réalisateur. "Mai 68 était une fête absolument splendide. Moi j'étais un gros vieux soixante-huitard comme on n'en fait plus", confie-t-il d'ailleurs.

À cette époque, Patrick Chesnais était sur les barricades avec ses compagnons de lutte. "On voulait piétiner l'ancien monde et découvrir ce qui s'offrait à nous", se remémore le comédien. Autant de souvenirs qu'il partage, d'une manière, avec son personnage, qui a vu les révolutions à travers le monde et entame dans Moi et le Che une réflexion sur ses idéaux de jeunesse.