La comédie musicale a le vent en poupe en France

Le musical de Broadway "Kiss me Kate", au Théâtre du Châtelet en février 2016.
Le musical de Broadway "Kiss me Kate", au Théâtre du Châtelet en février 2016. © AFP
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Sandrine Prioul, édité par G.P. , modifié à
Fort d'une bon exercice 2016, l'année 2017 va également connaître son lot de superproductions.
L'ENQUÊTE DU 8H

Plus de 2 millions d'entrées en un an pour Les 10 commandements ou West Side Story, et la dynamique pourrait bien se poursuivre. Les Choristes en spectacle musicale dès février, Grease en septembre, et le retour de Notre-Dame de Paris qui se prolonge partout en France cette année. L'année 2017 va connaître son lot de superproductions.

Publicité et single à répétition. Une dizaine de comédies musicales donc, dont on connaît tous les refrains. Car c'est là, en effet, un premier ingrédient indispensable pour fabriquer une comédie musicale. C'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures, résume les spécialistes, même si tout n'est pas si simple.

Un projet coûte en moyenne dix millions d'euros. Il faut trois mois pour le rentabiliser... quand ça marche. Ensuite, c'est une véritable machine à cash. Mais pour ça, il y a un autre impératif : le public doit commencer à en entendre parler au moins six mois avant la première. Il faut donc en faire la publicité et surtout installer un single à la radio, qui passe et repasse sur les ondes.

Si vous vous passez de pub, le projet s'annonce très compliqué... Pour Belle Belle Belle, par exemple, une comédie musicale sur Claude François, les producteurs avaient seulement misé sur la marque "Cloclo". Résultat, à peine 75.000 entrées.

"La quantité de comédie musicale crée assurément un public plus large". Autre tendance, l'adaptation des spectacles qui ont cartonné à l'étranger. Moins authentique, mais moins risqué. C'est par exemple le pari du producteur Eric Loustau-Carrère, du théâtre Mogador, uniquement destiné à la comédie musicale. Pour lui, c'est un cercle vertueux, un spectacle qui fonctionne draine un public toujours plus gros. "La quantité de comédie musicale crée assurément un public plus large, ce qui va permettre à la profession de se développer", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Malgré cette dynamique, la France est loin de Broadway ou Londres, qui génèrent un chiffre d'affaire dix fois plus important.